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NOTICE HISTORIQUE
le bas ; . . . l'on concevra que ces ouvertures retarderont l'impétuosité de l'eau qui est chassée dans ce tube ». Lesbranchements latéraux mentionnés ci-dessus devaient réduire la vitesse ascendante de l'eau comme le fait l'évasement des caisses pointues ; ils donnaient en outre passage aux matières en les classant par équivalence de chute, suivant la profondeur à laquelle s'ouvraient leursorifices sur le tube principal. Les inventions diverses de Loriot reposaient sur des idées ingénieuses, dont plusieurs ont reçu depuis une application pratique. Mais leur auteur paraît avoir voulu en appliquer un trop grand nombre à la fois et transformer toute la préparation mécanique sans avoir étudié suffisamment les détails de construction des appareils qu'il mettait en service. La casserie se dérangeait continuellement, le bocard n'arrivait pas à fonctionner régulièrement ; les divers appareils de lavage à courant d'eau ascendant ne donnaient pas de résultats satisfaisants. Il semble enfin que Loriot ait eu, comme beaucoup d'inventeurs, un caractère tranchant et difficile ; il ne tarda pas à soulever dans tout le personnel de la mine une opposition, sourde d'abord, ouvertement déclarée ensuite. Laurent, un des associés, qui avait eu jusque-là la direction technique de l'ensemble des travaux, ne pouvait supporter ce nouveau venu ; il excitait contre lui les contre-maîtres, de nationalité étrangère pour la plupart et dont toutes les habitudes se trouvaient dérangées par les innovations de Loriot, ainsi que les ouvriers, qui craignaient de se voir renvoyés, si le succès des modifications introduites dans la préparation mécanique venait à diminuer l'effectif du personnel employé. D'autre part, les remaniements continuels que Loriot faisait subir aux appareils entraînaient des dépenses importantes et ne permettaient pas d'arriver à une marche régulière. Loriot avait annoncé d'abord que tout serait
SUR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPEAN er
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terminé le 1 octobre 1758 ; il demanda ensuite un délai jusqu'au 1 er janvier 1759. Les appareils ne furent pas encore prêts à cette date. La situation devenait d'ailleurs de plus en plus difficile pour lui, par suite de la division qui commençait à se mettre entre les associés ; Duverney, retombé sous l'influence de Laurent, devenait de plus en plus hostile à Loriot, qu'il avait cependant introduit dans l'affaire ; M me Danycan et son fils prenaient au contraire le parti de ce dernier. Au commencement de 1759, Duverney voulut faire faire des essais des machines de Loriot, en dehors de l'intervention de leur auteur, par de Beaumont, directeur de l'exploitation, avec l'aide des divers contremaîtres de la mine ; Loriot protesta par un acte notarié, en date du 19 avril 1759, contre cette manière de procéder. Les essais furent faits néanmoins et les résultats en furent consignés dans un procès- verbal ; ils n'étaient pas précisément favorables aux nouveaux appareils, résultat facile à prévoir. Vers la même époque (juillet 1759), on faisait circuler une lettre adressée à Duverney par Lezer, « capitaine des mines », d'origine allemande ; cette lettre dirigeait contre Loriot les attaques les plus violentes. Le 30 août 1759, Loriot assigna le sieur de Beaumont devant le Présidial de Rennes, pour nommer un expert chargé de constater l'état de ses machines et les avantages qu'elles présentaient ; il semble que cette assignation n'ait eu aucune suite. On le laissa, pendant un certain temps encore, travailler au remaniement de l'outillage de la préparation mécanique, en lui fournissant et en lui refusant alternativement, soit les ouvriers, soit les matières nécessaires ; puis on lui fit, à plusieurs reprises, sommation d'avoir à entreprendre à bref délai l'essai de ses machines. Ces tracasseries l'amenèrent finalement à quitter lamine, à la fin de janvier 1760. H attaqua alors la société devant le Présidial de Rennes