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LA TRACTION PAR LOCOMOTIVES A BENZINE DANS LES .TRAVAUX SOUTERRAINS DES MINES
Le prix de revient de la tonne kilométrique utile a été le suivant, pour les onze premiers mois de l'année 1907: Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre
0,090
mark
0,091 0,086 0,099 0,110 0,104 0,084 0,081 0,086 0,084 0,081
Le prix de revient obtenu pour le mois de novembre 1907 peut être décomposé comme suit en ses éléments. Les locomotives, au service desquelles sont attachés quatre mécaniciens et quatre accrocheurs, ont, pendant ce mois, produit 21.820.556 tonnes kilométriques utiles. Les frais afférents aux deux locomotives à la fois ont été les suivants : Salaires Surveillance Benzol (à 15 pfennig le kilog) Huile, graisse, pétrole, déchets Divers Pièces de rechange Amortissement des locomotives (en
988,80
mark-
180 210 107 30,36
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Le danger d'une inflammation de grisou passe bien loin derrière celui d'un feu, et, comme nous le verrons, quand on pare d'une manière satisfaisante au second, le premier ne semble plus devoir être redouté (*). C'est par la superposition de trois sûretés différentes que l'on écarte tout danger. Il faut en effet : 1° enfermer le combustible liquide dans une enceinte rigoureusement isolée de l'air ambiant, et hors de laquelle il ne puisse fuir; 2° en prévision du cas où, néanmoins, se produirait une fuite, empêcher toute accumulation de vapeurs en proportions dangereuses dans l'atmosphère de la mine; 3° en prévision du cas où, néanmoins, se formerait une telle accumulation et de celui où la locomotive fonctionnerait en atmosphère grisouteuse, supprimer toute chance d'inflammation du mélange carburé ou grisouteux.
Il peut sembler qu'il ne soit point malaisé de satisfaire d'assez près à la première condition et qu'un réservoir robuste, dont l'ouverture de remplissage soit pourvue d'une solide fermeture, et qui ne communique avec l'air libre que par un orifice capillaire, donne à cet égard toutes les garanties exigibles.
~ï> 5
ans).
TOTAL
soit, par tonne kilométrique utile :
180 1.771,16 0,081
mk mk
L'éventualité la plus redoutable à laquelle ont à faire face ceux qui construisent et emploient des locomotives à benzine est celle d'un incendie, dû à la facilité avec laquelle prend feu le combustible brûlé dans ces engins.
(*) Nous ne parlons ici que pour mémoire des inconvénients qui résultent de la viciation de l'atmosphère de la mine. Ces inconvénients sont, en effet, négligeables, comme on peut s'en convaincre par un calcul approximatif. Soit une locomotive faisant 300 tonnes kilométriques utiles par poste de huit heures, et consommant 100 grammes de benzine par tonne kilométrique utile. Cette locomotive brûle moins de 4 kilogrammes de benzine à l'heure. Or 1 gramme de benzine donne, en se consumant, environ l lu ,60 d'acide carbonique à la température ordinaire. La locomotive charge donc l'air de la mine de moins de 1"',80 d'acide carbonique par seconde. On peut donc considérer comme un fait exceptionnel, en l'état actuel de l'aérage des mines, que, du fait du fonctionnement des locomotives, la teneur en acide carbonique s'élève de plus de 1 p. 100, dans chacune des branches du courant d'air de la mine qui intéressent une voie où est organisée la traction par locomotives.