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LES CABLES SOUS-MARINS FABRICATION DE LEUR ARMATURE ET POSE
Dans ces diverses opérations, on note les déviations du miroir de l'électromètre de minute en minute pendant deux minutes. Recommençant les mêmes opérations en substituant un bout d'âme au joint , on compare les résultats et l'on n'accepte le joint que si les déviations dans les deux cas sont du même ordre de grandeur. Les essais des joints se font en plein atelier ; il en résulte que la cuvette contenant le joint est soumise à des influences perturbatrices diverses. Pour obvier à ces causes d'erreurs, des précautions spéciales doivent être prises. D'abord la cuvette doit être parfaitement isolée et son isolement ne doit pas varier au cours des essais. Ce résultat peut être atteint en constituant la monture de la cuvette par de fortes baguettes en ébonite, recouvertes d'un mélange de soufre et paraffine. De plus, l'expérience a montré que la cuvette se charge assez rapidement d'une certaine quantité d'électricité atmosphérique, provenant peut-être du frottement des courroies de transmission. Il y a là une cause importante d'erreur, car, lorsque la cuvette est isolée dans la deuxième et la cinquième partie de l'essai, la charge qui pourrait lui être communiquée par le milieu environnant est de nature à masquer la perte de la cuvette ou du joint. Pour écarter cette cause d'erreur, on a entouré la cuvette d'un manchon métallique en communication avec le sol et formant écran de Faraday. Le grand écueil de cette méthode est le desséchage imparfait des âmes de part et d'autre du joint. 2° Examen radiographiqne. — L'installation de rayons X comprend une caisse en bois montée sur chariot et contenant une bobine d'induction de 25 centimètres d'étincelle, un interrupteur électroly tique de Cadvvell, un écran fluorescent au platinoeyanure de baryum et une ampoule bianodique de Crookes. Une disposition spéciale permet non seulement de pro-
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céder à la vérification du joint par examen direct sur l'écran, mais aussi de prendre des clichés photographiques. A cet effet, la partie supérieure de la caisse renfermant l'ampoule est recouverte par une feuille mince en aluminium. Sur cette feuille, on place le joint à radiographier. Les rayons X partent de l'ampoule disposée sous lafeuille d'aluminium, traversent cette feuille, puis lejoint, et viennent frapper une plaque au gélatino-bromure. Cette plaque est enfermée dans un petit étui en carton mince, disposé au-dessus du joint. Chaque étui contient deux plaques sensibles, séparées par une lame de plomb. Après avoir pris une première épreuve, on retourne l'étui et, en même temps, on donne quartier au joint; puis on prend une deuxième épreuve. Troisième série d'essais. — Indépendamment des essais indiqués ci-dessus, on procède, chaque fois que les circonstances le permettent, à des essais plus précis et plus complets. Ces essais sont faits, soit en cours de fabrication, soit après l'achèvement de l'armature. En général, ils comprennent : la mesure d'isolement, la mesure de la résistance du cuivre, la mesure de la capacité. 1° Mesure de l'isolement. — Dans cet essai, on fait usage d'une pile Leclanché d'un voltage au moins égal à 100 volts. Le pôle négatif est appliqué sur le câble, le pôle positif mis à la terre. On note très rigoureusement de minute en minute les déviations, puis exactement, à la fin de la trentième minute, on enlève la pile. On observe alors de minute en minute, pendant dix minutes, les déviations produites par la décharge du câble. Enfin, exactement à la fin de la dixième minute, on applique le pôle positif sur le câble, le pôle négatif étant mis à la terre.