Annales des Mines (1908, série 10, volume 14) [Image 121]

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DE LA LAPON IE SUÉDOISE

LES GISEMENTS DE MINERAI DE FER

23.9

Le gisement sera pris dans cette exploitation souterraine par sous-étages, en descendant. Eh marche normale, ces sous-étages seront distants verticalement, de 33 mètres et seront au même niveau, pour les trois puits attaquant les amas Kapten, Frederikas et Hertigen,. ce qui permettra l'extraction par un siège unique. Dans chaque sous-étage, on applique aujourd'hui l'exploitation par chambres, les chambres de dépilage ayant 6 mètres de largeur et étant séparées par des piliers de 2 à 6 mètres, réservés autant que possible dans lès parties, affectées par des zones stériles à pegmatite ou granit. Les chambres sont prises en montant d'un sous-étage au sous-étage supérieur, suivant la pente du gîte, comme dans les mines souterraines de Grângesberg. Les puits sont forés au toit des amas plongeant vers le Sud, à des distances telles qu'ils ne rencontreront le gisement qu'à 3. et 400 mètres de profondeur. A chaque niveau, part du puits une galerie se dirigeant vers l'amas, se bifurquant, à une dizaine de mètres de celui-ci, en deux galeries qui suivent la limite du gîte à cette distance et d'où partent perpendiculairement les recoupes d'abatage. Aucun des puits n'est encore bien profond : le puits Selet n'a qu'une profondeur de 50 mètres; les autres, Frederikas, Kung et Hertigont des accrochages aux niveaux, dè 470, 445, 412 et 379 pour le premier, dont l'orifice est à 484 mètres d'altitude, à 434, 429, 413 et 379 pour le second (460 mètres), et enfin 429, 412 et 379 pour le troisième (444 mètres). Comme distances horizontales, on a, entre les trois derniers puits, 285 mètres et 160 mètres. La statistique des extractions du groupe du Sud donne dans les mêmes conditions que pour le groupe du Nord :

exploitées souterrainement, dont le nombre est actuellement limité aux amas du groupe du Sud, mais auquel viendront se joindre, dans un avenir plus ou moins rapproché, des mines de l'autre groupe, au fur et à. mesure que le pourcentage du minerai extrait ira en diminuant. Les mines du Sud avaient été les premières exploitées à cause de leur proximité de la gare de Malmberget, lors de l'ouverture du chemin de fer, parce qu'elles avaient aussi été les premières découvertes et fournissaient principalement de l'oligiste, moins difficile à réduire, et des minerais plus purs en phosphore. Anssi fut-on amené, dès 1895, par suite de l'approfondissement des travaux à ciel ouvert, à y envisager l'extraction souterraine par puits ; ces lentilles du Sud affleurent d'ailleurs à un niveau peu supérieur à celui du fond de la vallée, et la sortie de minerais par travers-bancs n'eût pas été longtemps possible. Quatre puits y ont été forés à partir de 1895. Les trois premiers : les Kungschakt (puits du. roi), Hertigschakt et Frederikaschakt, sur une même ligne parallèle à la direction générale des amas, correspondent à l'ensemble de Frederikas, Kapten et Hertigen ; le dernier, le Seletschakt, dessert l'amas Selet. Les puits sont à section rectangulaire de 6 X 5 mètres divisés en trois compartiments, le premier pour les échelles et la conduite de refoulement des pompes, un second affecte aux cages pour la circulation du personnel et aux cages de déblais en cas d'approfondissement des puits ; le dernier enfin est utilisé pour la rercoitée du minerai. Les cages, munies d'appareils de sécurité en cas de rupture du câble circulent à une vitesse de l m ,50 par seconde seulement et remontent par cordée 1.200 kilogrammes de minerai; des treuils électriques de 60 à 70 chevaux servent pour l'extraction. Des pompes électriques de fond à piston plongeur peuvent épuiser chacune de 400 à 600 litres par minute.

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