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LES GISEMENTS DE MINERAI DE FER
limètres à l'orifice supérieur à 40 millimètres au fond. Ces trous sont placés à environ 2 mètres du bord du gradin et sont chargés à la dynamite avec des charges atteignant souvent 12 à 18 kilogrammes; dans des 'cas pareils, le rendement du kilogramme d'explosif atteint 20 tonnes, et la masse détachée n'est pas moindre de 240 à 360 tonnes ; les morceaux abattus roulent alors jusqu'au niveau de l'étage inférieur où les gros sont débités par de petits coups de mine de 30 millimètres, forés à la main cette fois-ci, avec exceptionnellement, dans certains cas, emploi de perforatrices à air (voir fig. 7).
FIG.
7. — Chantier d'abatage à kirunavai
La manœuvre des perforatrices à air n'exige que deux hommes, n'effectuant qu'un seul poste par jour de neuf beures de durée, de cinq heures et demie du matin à trois heures et demie du soir; le travail n'est pas continu; le tirage des mines se fait en effet à heures fixes, huit heures et demie, midi et trois heures et demie et, à chaque volée, il faut compter au minimum un quart d'heure pour la mise
DE LA LAPONIE SUEDOISE
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à feu et le tirage, pendant lequel tout le personnel va s'abriter. Le mètre d'avancement est payé l kr ,25 à l'équipe, qui s'occupe aussi du chargement ; en moyenne, par poste de neuf heures, tout compris, l'équipe réalise 10 à 12 mètres, ce qui conduit à un salaire de 12 kr ,50 à 15 couronnes, soit par homme et par jour 8 fr. 70 à 10 fr. 40. Le travail de débitage des gros blocs, qui est fait à la main, est payé l kr ,50 le mètre et, suivant le cas, l'ouvrier fait de 3 à 5 mètres par jour; la durée du poste est également ici de neuf heures avec les mêmes heures pour l'explosion des mines. Le travail de chargement du minerai débité surles wagonnets qui seront ensuite amenés aux plans, est fait au contraire à deux postes : le premier allant de quatre heures du matin à midi, le second de une heure à neuf heures du soir; il n'y a donc ici que huit heures de travail à cause du poids très élevé des morceaux de minerai, dû à la densité de la magnétite, et de la fatigue qui en résulte dans le chargement; la tonne chargée estpayé 23ore (32 centimes), etdans une journée, un chargeur peut arriver à faire 24 tonnes. Tous ces prix sont assez élevés ; mais il ne faut pas oublier que la Laponie est un pays à climat rude, produisant peu, que la vie y est chère, tous les produits de consommation courante devant être importés. Dans les chantiers de découvert, on facilite le chargement des wagons de déblais, en employant des pelles à vapeur Bucyrus, qui évitent le débitage des blocs de rocher de moins de 2 tonnes. § 5. Transport à partir du chantier d'abatage. — Les différents gradins n'ont pas tous leur plan incliné ; ce ne sont que ceux situés au-dessous du niveau 160 (les cotes de niveau sont comptées en altitudes au-dessous de la cote 739 prise arbitrairement pour base), dans la partie la plus