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SUR QUELQUES ASSOCIATIONS
D'OUVRIERS
MINEURS
en ce qui concerne l'Allemagne. Nous y voyons les reproches qu'adresse à la grande industrie un des dirigeants du Gewerkverein. A propos des devoirs sociaux qui s'imposent aux exploitants, je me permettrai seulement de faire remarquer que, pour une grande Compagnie comme la Gelsenkirchener Ges., sur un gain brut de 44.562.169 marks en 1907, les actionnaires ont touché 15.600,000 marks, ce qui représente 12p. 100 du capital et que les charges sociales (y compris les impôts 1) se sont élevées à 6.004.020 marks. Si, comme le dit M. Imbusch, les exploitants ne comprennent pas leurs devoirs sociaux, ils doivent du moins s'apercevoir de ce qu'ils coûtent. Il est plus utile ici de constater que l'orateur a été muet sur la question d'expropriation. Il dit même textuellement : « les meilleurs gisements sont déjà donnés ». C'est à l'État qu'il s'adresse pour modifier la situation actuelle, qu'il juge mauvaise. 11 voudrait que l'État agrandisse ses prérogatives, non point parce qu'il veut arriver un jour ou l'autre à faire tout absorber par l'État, mais parce que, de bonne foi, il pense trouver dans l'État le seul remède aux maux présents. Au cas où une grève éclaterait, c'est encore à l'État que l'on aurait recours. C'est ce qui a été fait en 1905. Le Gewerkverein a peu de confiance dans les organes de conciliation qui existent. C'est à juste titre, car ces organes sont notoirement insuffisants pour les cas graves. Mais, en principe, le Gewerkverein est modéré et partisan de la conciliation. Je rappellerai, pour finir, comment il apprécie le Kohlensyndicat et la façon dont il accueillit à leur création les comités ouvriers. Le rapport annuel de 1907 à l'assemblée générale dit : « Il faut signaler l'influence heureuse du Kohlensyndicat. Auparavant les prix montaient jusqu'au double dans les bonnes années, pour redescendre à la moitié dans les mauvaises. Aujourd'hui,
EN
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grâce à la politique du Kohlensyndicat, les prix sont plus stables. C'est dans l'intérêt des Compagnies houillères comme dans celui de tous les industriels ; en tout cas, c'est particulièrement heureux pour l'ouvrier, dont le salaire pourra désormais jouir d'une stabilité plus grande et devenir suffisant. » En ce qui concerne les comités ouvriers, le Christlicher Gew. les a acceptés de suite, et, tout en exprimant ses désidérata, s'est occupé de les utiliser. On sait que ces comités (A)'beiteratischuss) ont été créés par une loi du 14 juillet 1905, qui leur a donné pour objet le maintien et le rétablissement de l'entente parmi le personnel ou entre le personnel et le patron. Us sont composés de trois représentants élus par les ouvriers. Sans entrer dans le détail, je rappellerai qu'entre autres fonctions ils ont celle de porter à la connaissance de l'exploitant les plaintes et vœux du personnel. De l'avis de plusieurs Bergrats, les résultats obtenus sont maigres. Quoi qu'il en soit,ils constituent une demisatisfaction accordée aux ouvriers. Ceux-ci, en général, les ont accueillis assez froidement. D'après les dirigeants du Gewerkverein, il leur était difficile de profiter delà loi, à cause des privilèges accordés aux exploitants. C'est, en effet, l'Administration de la mine qui dresse les listes électorales et distribue les bulletins de vote. En outre, il a été reconnu que ces comités n'avaient pas le droit d'intervenir dans les questions de salaire ou d'organisation du travail. Malgré cela, le Gewerkverein a pensé qu'il était indispensable d'essayer de profiter de cette loi, parce que , en premier lieu , bien qu'imparfaite , elle contenait quelques améliorations, et l'expérience a montré dans la suite qu'on en pouvait tirer quelque chose, et en second lieu, il fallait organiser ces comités, ne fût-ce que pour pouvoir les réformer plus tard. Nous verrons plus loin que le Verband ne fut pas de cet avis.