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SUR QUELQUES ASSOCIATIONS D'OUVRIERS MINEURS
dispensable que l'association se fortifie, et que les camarades agissent avec énergie sur le terrain politique, au dehors, du Gewerkverein. » Mais, m'a-t-on dit. nous ne voulons et ne pouvons pas [voir durfen nicht) descendre dans la rue et nous livrer à des violences, nous n'arriverions à rien par ce procédé. Nous nous efforçons d'intéresser tous les partis politiques différents àla situation de l'ouvrier mineur. On a souvent voulu considérer le Gewerkverein comme un agent du Centre. C'est, je crois, une erreur. Pourtant, si le Gewerkverein avait une opinion politique, ce serait sans doute vers le Centre qu'il pencherait. A Mciderich, en 1906, le clergé envoya missions sur missions, prononcées en plusieurs langues, qui firent de la propagande pour le Gewerkverein. Ce n'est pas un fait isolé. Comme les intérêts du Centre et ceux des ouvriers mineurs sont loin d'être toujours identiques, il est vraisemblable qu'il s'agit là d'alliances temporaires. Il est arrivé (1903: que la fraction socialiste du Reichstag a soutenu les pétitions des ouvriers chrétiens, négligées parle Centre. Au point de vue économique, je ne peux mieux faire que de rapporter cette phrase : « Nous savons que chacun a droit à une rémunération, Nous ne voulons pas priver nos entrepreneurs de ce qui leur revient. » Donc, au Gewerkverein, on admet la légitimité du profit et de l'intérêt. On ne veut pas y renverser le capital. Mais, si l'on n'y est pas socialiste, on y est, semble-t-il, interventionniste. Ainsi, la 11 e assemblée générale s'est déclarée satisfaite de la loi du 18 juin 1907 augmentant les droits de l'État sur les mines. Cette loi attribue à l'État seul la recherche et les bénéfices des exploitations de charbon, sel gemme, sels de potassium, sels de magnésium. L'État, il est vrai, se réserve la faculté de concéder ces droits à des particuliers pour un temps limité et contre redevance. C'est un pas vers le monopole, mais Un pas timide encore. L'assemblée
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regrettait « que cette réforme ne. s'étendît pas sur l'ensemble des exploitations métalliques et les abandonnât ainsi à la monopolisation par des grandes sociétés ». Il est intéressant d'analyser les opinions qu'émettait le rapporteur Imbusch à se sujet : « Dans la réalité, disait-il, la liberté d'exploitation a été confisquée depuis longtemps. La recherche et les sondages sont le monopole de quelques sociétés peu nombreuses et de quelques capitalistes. De même pour l'exploitation. Il en peut résulter un déficit de matières sur le marché et une hausse imprudente des prix. Les exploitants sont sans égard pour leurs ouvriers. Ils ne comprennent pas que l'abandon gratis de richesses nationales entraîne pour eux des devoirs sociaux ; ils s'imaginent pouvoir user de leur propriété comme ils veulent, sans se soucier ni des ouvriers, ni des communes. C'est ce qu'ont montré les arrêts d'exploitation de certaines fosses, dont la production était répartie sur d'autres puits plus favorisés, •afin d'augmenter le gain. En ce faisant, on ne s'occupait point du dommage causé aux ouvriers et aux communes, non plus que du gaspillage des richesses du sol. Le système actuel est imprudent, sans égard (riicksichtios). Aussi la loi actuelle (18 juin 1907) est-elle très bonne. Malheureusement elle est venue trop tard. Les meilleurs gisements sont déjà donnés. En outre, bien que la loi soit au profit de l'intérêt général, elle blesse bien des intérêts particuliers. L'agriculture est dépouillée de ses travailleurs par l'industrie, qui donne des salaires plus élevés. Dans l'O. B. B. Dortmund, il y a 100.000 ouvriers arrachés aux provinces agricoles de l'Est. D'où manque de main-d'œuvre. Les hobereaux de l'Est ont une véritable haine contre notre industrie. » Dans ce discours, apparaissent certaines idées essentielles. On peut laisser de côté le passage sur l'agriculture et l'industrie, qui d'ailleurs n'est peut-être pas exact