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SUR QUELQUES ASSOCIATIONS D'OUVRIERS MINEURS
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EN ALLEMAGNE
En général, les ouvriers allemands voient ces étrangers d'un mauvais œil et les accusent de préférer le jeu et l'alcool aux occupations sérieuses (assister à une conférence de propagande, par exemple). « Ces gens-là, medisait-on, passent huit jours à bien vivre et huit jours à mourir de faim. » Le Gewerkverein, comme le Verband, leur reproche « de travailler comme des esclaves » et d'affaiblir les salaires. 3° Le recrutement est encore entravé par l'attitude de la police et le manque de locaux pour les réunions. Tandis que le Gewerkverein est à peu près tranquille, le Verband est exposé à toutes les tracasseries policières. On pourrait citer à l'infini les plaintes des délégués de district. A Bochum, par exemple, le délégué Bohler dit : « La police nous fait toutes les chicanes possibles et impossibles. Elle ne se borne pas à interdire les réunions du dimanche, elle va jusqu'à nous refuser les autorisations de tenir nos assemblées de section. Voilà notre beau droit de coalition ! » A Recklinghausen, on manque de locaux, non pas qu'ils n'existent pas, mais les aubergistes refusent de les donner. Si par hasard l'un d'eux se résout à fournir une salle, la police la fait fermer ou bien abaisse l'heure de fermeture de l'établissement. On ne ménage ni les amendes, ni la prison, pour contraventions à la loi prussienne sur les réunions. Dans le district de Gelsenkirchen, c'est la même chose : « Les hôteliers prennent bien l'argent des camarades, mais point de salle. » C'est un concert unanime de plaintes : pas de local ! Le Verband se plaint que ce traitement ne s'applique qu'à lui. De fait, le Gewerkverein est plus tranquille. Il n'y a plus à s'étonner maintenant si la situation numérique du Verband reste stationnaire ou presque. A l'Assemblée générale de 1907, c'était une plainte générale de tous les délégués sur le peu d'augmentation du nombre des sociétaires. Et pourtant quelle agitation ! A
l'occasion de chaque élection (Knappschaft, comités ouvriers, prud'hommes), c'est une pluie de feuilles volantes. En 1906, on n'a pas distribué moins de 2.516.000 exemplaires de 72 feuilles différentes. Le rapporteur à l'Assemblée générale dit que « les résultats auraient dû être plus grands, mais la grande majorité des ouvriers de Westphalio vit maintenant au jour le jour dans une indifférence sans limite ». Il semble y avoir_ quelques désillusions dans ces paroles. État financier. — Sur chaque cotisation hebdomadaire, la section perçoit 0,05 mark pour ses frais : indemnités aux hommes de confiance, caissiers, lettres, etc. En 1906, les recettes totales se sont élevées à 2.033.343 marks, dont 1.587.836 fournis par les cotisations, 17.226 par les droits d'entrée, 20.653 par les intérêts de sommes prêtées, 339.526 des banques et caisses d'épargne, etc.. Les dépenses sont inférieures aux recettes de 26.806 marks. Dans ces dépenses, la propagande entre pour 82.000 marks, les procès et les amendes pour 17.561 marks; 208.724 marks sont restés aux sections. La fortune totale du Verband s'élevait, au 31 décembre 1906, à 1.252.645 marks, en augmentation de 26.200 marks sur l'année précédente. A la fin du premier trimestre 1907, elle était de 1.477.334 marks, ce qui représentait alors 13,37 marks par tête. Cette fortune suit un mouvement ascendant et régulier. Elle n'était que de 86.375 marks en 1900 (2,36 marks par tète). L'augmentation de 26.000 marks en 1906 est exceptionnellement faible, à cause des dépenses spéciales de 1905 où l'on avait distribué 650.000 marks de secours aux grévistes. Secours. — Le Verband distribue des secours : 1° Aux ouvriers renvoyés pour avoir fait de la propaTome XIV, 1908.
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