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OSCILLATIONS DE LACET
DES VÉHICULES DE CHEMINS DE FER
Or ce glissement latéral se fait ici sur surfaces mal graissées, pour lesquelles on a : ?' = 0,1 environ. Si x est l'amplitude maxima du déplacement latéral, cherché, comptée d'un seul côté, et P' le poids suspendu du véhicule (30.000 dans l'espèce), on a : P' x 2» X
f
= T= P .
<t> .
E
ou : (19)
x =
l P - X p. X
JX o
s.
Telle est la formule qui donne le déplacement latéral des bogies dû a l'oscillation de lacet du jeu des boudins, dans le cas de la résonance la plus défavorable. Le coefficient 2 tient à ce que la course totale d'une oscillation simple est égale à 2x (x adroite et a" à gauche). En appliquant au cas actuel, on a : X
1 -2
X
40,000 30.000
MO X
0,18
X
1 -2
X
4 3
X
X
°'
ou : x
= 0 m ,027.
Ce chiffre de 27 millimètres n'a rien de bien effrayant, car nous savons qu'on donne 40 à 50 millimètres de déplacement latéral disponible aux bogies de locomotives. Mais nous remarquerons qu'il y aurait lieu, en pratique courante démultiplier T par le coefficient pratique K = 0,40 du paragraphe 10 ci-dessus ; alors x deviendrait égal à : 0,027 X 0,4 = 0,011,
chiffre réellement bien faible. En nous reportant au chiffre ci-dessus de 27 millimètres, on voit qu'il ne saurait être dépassé, quelle que soit la vitesse, quand même elle dépasserait 200 kilomètres à l'heure, abstraction faite des autres oscillations que nous avons étudiées et que nous avons aussi calculées. On voit
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<que ce genre d'études permet de prévoir assez nettement -ce qui se passera aux très grandes vitesses. On voit avec quelle facilité les oscillations de lacet dues au jeu des boudins s'amortissent avec ce type de véhicule, et c'est ce qui explique comment il a donné de ai bons résultats dans les essais de Berlin à Zossen, tandis que les bogies à bielles n'avaient pas réussi. Ce n'est pas une raison pour abandonner les voitures à bogies à bielles dont nous reparlerons plus loin, et pour leur substituer les véhicules dont nous parlons ; nous montrerons, en effet, que les bogies à bielles ont des avantages au point de vue du confortable. Mais il faut retenir que le type « von Borries », que nous venons d'étudier, est un type remarquable qui pourra peut-être rendre des services pour les automotrices électriques à 200 kilomètres à l'heure, qu'on parle de construire dans certains pays. Il ne saurait être question de cette vitesse de 200 kilomètres à l'heure avec les locomotives à vapeur actuelles, trop lourdes eu égard à leur puissance. Cependant il y a des précautions spéciales à prendre pour la suspension des moteurs électriques. Il faut éviter qu'ils reposent directement sur les ■ essieux, sans ressorts, de peur de tomber dans les inconvénients aggravés des sauts brusques des roues (Voir ci-dessus, § 16, et Annales des Mines, 1 er semestre de 1906, § 12). Mais, en outre, l'étude de ce véhicule va nous servir de transition pour aborder les véhicules habituels dans les paragraphes suivants. De plus, il faut remarquer, comme dans le cas précédent, que la rotation des bogies donne un frottement qui contribue à amortir l'oscillation, et, par suite, à diminuer la valeur de x ci-dessus. Faisons encore une remarque importante que nous retrouverons plus loin pour les locomotives à bogies. Le