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LES POUSSIÈRES DE HOUILLE
le centre, sous une pression de 4 atmosphères. L'eau, très divisée, forme une véritable pluie, mais sans tomber en quantité excessive. La poussière s'agglomère ; on la recueille ensuite dans la po telle. D'après M. l'Ingénieur Blackett, ce procédé a donné des résultats remarquables. Il a fait l'objet, toutefois, de certaines critiques : l'efficacité en est contestée, d'abord, et on fait remarquer ensuite combien est pénible, pour les ouvriers qui circulent dans le puits, cette eau tombant sans interruption. Les jets de vapeur auraient donné également de bons résultats. Havage. — A l'effet de prévenir la formation des poussières, au cours du havage, M. Meissner a préconisé un procédé qui fut essayé à Camphausen et à Kreuzgrâben, il y a quinze à vingt ans ; ce procédé consistait à introduire de l'eau sous pression, au sein des massifs, dans des trous mesurant 1 mètre de profondeur et espacés de 3 en 3 mètres. Ces trous étaient forés à la fin de la journée et on laissait la pression agir pendant huit à douze heures. Lorsqu'on procédait à l'abatage, l'humidité imprégnant la houille prévenait la formation de la poussière. Dans le même ordre d'idées, M. Meissner a proposé l'arrosage abondant des fronts de taille, préalablement à l'abatage. D'après MM. Stassart et Bolle (loc. ci?., p. 1070), ce procédé n'a pu être appliqué utilement : dans les couches à charbon dur, il ne donnait pas de résultats appréciables. Si le charbon était tendre, le but était atteint mais, en revanche, l'eau endommageait les terrains encaissants. Haveuses mécaniques. — Le havage mécanique engendre une quantité de poussières plus élevée que le travail au pic. Cette poussière est très fine, ce qui la rend plus dangereuse. Pour en restreindre la production, on disposera l'appareil de manière que la section faite par l'outil tran-
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chant soit effectuée, non dans la houille même, mais dans les terrains encaissants. La poussière produite sera incombustible et tendra à augmenter la sécurité, en venant se mélanger à la poussière de houille. Il convient de remarquer, toutefois, que ce mode d'opérer n'est pas applicable dans tous les cas. La dureté des roches à attaquer peut y mettre obstacle, ainsi que d'autres circonstances. Ayant terminé l'examen des mesures propres à réduire au minimum la formation des poussières nous allons passer en revue les causes susceptibles de provoquer l'inflammation de l'atmosphère souterraine. A cet égard, il convient de citer d'abord le grisou, dont l'étude n'entre pas dans le cadre du présent travail. Explosifs. — En ce qui concerne les poussières de houille, ce sont les explosifs qui constituent la cause principale d'inflammation. Dans un rapport récent, M. l'Inspecteur J.-B. Atkinson fait remarquer que si l'on se borne au Nord de l'Angleterre seulement, quatre explosions furent causées, en seize mois, par des explosifs officiellement autorisés : Wingate Grange, 14 octobre 1906, géloxite, 24 victimes; Urpeth, 17 décembre 1906, wesphalite n° 2, 4 victimes; Whitehaven, 26 novembre 1907, saxonite, 5 victimes; Washington, 20 février 1908, bellite, 14 victimes. Ne faut-il pas y voir une conséquence de la confiance injustifiée que ces produits inspirent, confiance qui résulte de la publication des listes d'explosifs autorisés et auxquels on décerne, bien à tort, le titre d'explosifs de sûreté? Il y a lieu de remarquer, au contraire, que tout explosif est dangereux, à partir d'une certaine charge. La sécurité est compromise également, si le bourrage n'est pas effectué avec un soin désirable. Il serait nécessaire de ne rien épargner pour faire connaître à tous ceux qui travaillent dans les mines combien