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cas spéciaux, sans le préconiser pour l'usage courant. Il prend soin, enfin, de pratiquer le tirage immédiat de la mine, dès qu'elle a été chargée, afin que des fuites ne puissent faire perdre l'eau que renferme la cartouche. Quoi qu'il en soit, il est intéressant de remarquer que, dans le district de Breslau, le règlement récent sur les mines autorise l'emploi de la dynamite ordinaire, pour autant qu'il soit combiné avec celui de la cartouche à eau. Or, on sait combien cet explosif est dangereux, quant aux risques d'inflammation de l'atmosphère.
Nous avons passé en revue successivement les mesures susceptibles de réduire au minimum la formation des poussières, ainsi que les causes pouvant provoquer leur inflammation. Il nous reste à examiner les moyens propres à combattre la propagation des explosions minières. A cet égard, nous avons vu qu'en 1894, l'arrosage fut indiqué par la Commission anglaise comme étant le seul remède efficace (voir p. 142). Nous avons vu également l'évolution qui se produisit, le Collège des Inspecteurs proposant, en 1903, de laisser à l'exploitant la faculté de recourir à ce procédé ou à tout autre qui lui conviendrait. L'évolution ne devait pas tarder à s'accentuer encore : interrogé par le président de la Commission royale de 1906 sur le point de savoir s'il jugeait désirable de posséder des pouvoirs plus étendus, à l'effet d'imposer l'arrosage dans son district, M. l'Inspecteur J.-B. Atkinson répondit que, s'il pouvait exercer sur les exploitants une action plus énergique qu'actuellement, il souhaiterait qu'elle concernât l'obligation de prévenir la formation des poussières ou de les enlever, plutôt que celle de les arroser. L'étude des catastrophes minières a montré, en effet, que l'explosion initiale se propageait indéfiniment, pour autant qu'elle rencontrât sur sa route une quantité de
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poussière suffisante pour l'alimenter. N'est-il pas logique, dès lors, de considérer l'enlèvement des poussières comme le moyen naturel d'assurer la sécurité ? La solution pratique du problème, toutefois, est loin de présenter la simplicité de ce raisonnement. Quel que soit le soin apporté à l'opération, l'enlèvement total des poussières déposées dans les galeries est impossible. Or, il a été démontré expérimentalement qu'une- quantité fort peu élevée suffisait pour propager une explosion. Toutefois, il convient de remarquer que l'on ne peut assimiler des expériences restreintes au cas de galeries minières pratiquement exemptes de poussières, sur la totalité de leur étendue. D'autre part, si le nettoyage n'est pas judicieusement effectué, il compromettra la sécurité, car.il aura comme résultat de déplacer la poussière d'un endroit vers un autre. Sous l'influence de la ventilation, la quantité qui se trouve en suspension dans l'atmosphère sera augmentée, et il en sera de même au front de taille. En tout état de cause, l'opération est très laborieuse, et les opinions émises au cours de l'enquête anglaise furent divisées, quant à la possibilité de l'effectuer convenablement. A cet égard, il est intéressant 'de signaler les résultats remarquables obtenus par M. G. Fowler, qui, dans les galeries du charbonnage de Babbington, à Nottingham, est arrivé à réduire notablement la quantité de poussière déposée. Ce charbonnage, qui peut être rangé parmi les plus importants de l'Angleterre, est en exploitationdepuis 1842 et possède des couches très poussiéreuses. L'enlèvement des poussières par le nettoyage est loin de constituer une idée nouvelle. Lors de sa déposition, en effet, M. Fowler signala qu'au charbonnage de Moira (Leicestersbire), auquel il était attaché un demi-siècle auparavant, de vieux ouvriers étaient chargés de l'effectuer chaque nuit. Le sol des galeries était recouvert de briques, ce qui facilitait l'opération en rendantla surface plus lisse.