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LES POUSSIÈRES DE HOUILLE
d'agglutiner les poussières. Citons l'argile, la chaux, le sel brut. Celui-ci présente l'avantage d'être bien meilleur marché que le chlorure de calcium ; il est moins actif, également. Pour être efficace, il exige une atmosphère humide. Les résultats favorables qu'il a permis d'obtenir, dans certains cas, proviendraient des chlorures étrangers que le sel renfermait accidentellement. Quoi qu'il en soit, il est avantageux d'arroser avec de l'eau salée, plutôt" qu'avec de l'eau pure. Au charbonnage de Talk o' th' Hill, on projette sur le sol des galeries une quantité de sel représentant environ 1.700 kilogrammes par 100 mètres, ce qui permet de réduire la quantité d'eau servant à l'arrosage. Pour ne rien omettre, ajoutons qu'en Angleterre, la Société protectrice des animaux a protesté contre l'emploi du sel dans les galeries où s'opère la traction animale. De même que le chlorure de calcium, le goudronnage des routes a obtenu un succès qui a suggéré l'idée d'employer la westrumite dans les mines. D'après M. l'inspecteur Flemming (Stassart et Bolle, loc. cil., p. 1070), les essais effectués à Camphausen, en 1904, furent pratiqués au moyen d'un wagonnet projetant sous pression de l'eau renfermant 5 p. 100 de westrumite, à raison de 1 litre par mètre carré. Les poussières, après être restées agglutinées pendant deux à trois jours, se séparaient à nouveau. Le procédé était donc très onéreux, sans compter l'odeur désagréable dégagée par la westrumite. D'autres essais, dans lesquels . furent modifiés la composition du mélange et le mode de projection, n'aboutirent pas davantage. D'après les expériences faites en Belgique par l'Administration des Ponts et Chaussées, le goudronnage des routes à chaud reviendrait à Ofr. 0661 au mètre carré. Il est plus économique qu'à froid, et plus efficace. Carbonate de calcium. — Un brevet récent pris en
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Angleterre par M. E. O. Simcock, de Hanley (Staffordshire) (n° 4190, 1907), a comme objet l'emploi du carbonate de calcium ou de tout autre monocarbonate approprié, sousforme pulvérulente ou granuleuse. La sécurité est basée sur la décomposition du sel, par suite de la chaleur qu'engendre l'explosion, et la production d'une quantité considérable d'anhydride carbonique, susceptible d'étouffer, dès l'origine, les flammes produites. La consommation de' sel est évaluée à 2 k8 ,200 par mètre cube de galerie. Influence des conditions météorologiques extérieures : température et humidité, sur la sécurité des travaux souterrains.
— Si l'on consulte la liste, si longue, hélas! des catastrophes dont les exploitations minières ont été le théâtre, on est frappé de constater combien elles sont fréquentes au cours des mois d'hiver. L'examen des statistiques relatives aux accidents survenus depuis trente ans nous a montré que, si l'on comparait par exemple la période s'étendant du 1 er novembre au 31 mars à la période d'égale longueur prenant cours le 15 mai, la première donnait un total sensiblement deux fois et demi plus élevé que la seconde. Considérant les explosions les plus marquantes survenues pendant la période d'été, en Angleterre ainsi qu'en Allemagne, depuis trente ans, il nous a semblé intéressant, de rechercher quelles furent les indications relatives à la température et à l'humidité, dans les stations météorologiques les plus voisines de l'endroit où elles s'étaient produites. Grâce à l'obligeance de M. Vincent, Directeur du service météorologique de l'observatoire royal de Belgique, nous avons pu dresser le tableau suivant :