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LA MÉTALLOGÉNIE DE
L'ASIE RUSSE
séi (Pit et Oudérei), entre les Toungouska .moyenne et supérieure, pour laquelle nous avons des descriptions de détail dues à MM. Jaczevsky, Meister et Ijitsky, qui nous ont fourni les éléments de la petite carte géologique ci-jointe. L'aspect de cette carte met immédiatement en évidence les plissements, généralement N. -N.-W. qu'ont subis tous les terrains de cette région, jusques ety compris le silurien et peut-être même le dévonien inférieur, mais sans intervention connue du carbonifère ( : caractères qui sont ceux des chaînes appelées par nous calédoniennes (*). Ces terrains sont presque partout sans fossiles ; aussi faut-il citer d'abord une région septentrionale, où ils renferment un terme sédimentaire d'âge exactement connu. M. Jaczevsky a reconnu, en 1902, le long de la Toungouska moyenne, une série plissée de phyllites, schistes argileux et quartzites métamorphiques avec intrusions granitiques (série peut-être précambrienne ou cambrienne) supportant en concordance du silurien inférieur (ordovicien) fossilifère (coraux et brachiopodes). Entre la Toungouska moyenne et le Velmo, on rencontre un énorme développement de diabases (trapps) recoupant même une assise charbonneuse, au moins jurassique, qui recouvre en discordant le primaire. Une de ces diabases renfermait des inclusions de bitume, et quelques-unes contiennent des traces d'or et d'argent. Il existe là également de la syénite éléolithique. On peut noter encore que les contacts du granité et des schistes présentent du disthène, de l'andalousite, de la sillimanite. Vers le Sud, la série des schistes argileux et phyllites, traversés par le granité, se développe jusqu'à la Toungouska supérieure (Angara), formant, dans l'ensemble, un vaste anclinal N.-N.-W., flanqué sur ses deux ver-
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sants de dolomies et grès rouges plus récents, également plissés (silurien inférieur) (Pl. V, fig. 1). Partout les études détaillées de cette masse, où dominent les schistes argileux, y ont fait reconnaître des séries assez compliquées de calcaires cristallins, micaschistes, phyllites, etc., avec plissements multipliés, failles et rejets. Les phyllites, qui sont à la base des schistes argileux, passent progressivement à eux(*). Un peu plus tard au Sud, dans les bassins aurifères de l'Oudéréi et de l'Oudoronga, Meister (**) a décrit une sérié do terrains à plissements N.-N.-W.— S. -S. -E, comprenant : 1° des gneiss archéens avec granité ; 2°, après une première discordance, des terrains métamorphiques (précambrien) présentant des phyllades et schistes bigarrés passant à des quartzites ou schistes quartzifères ; 3 e - des schistes argileux (cambrien?) distincts des précédents par l'absence de métamorphisme et associés avec des calcaires, auxquels succèdent : 4° des dolomies et calcaires (cambrien supérieur ou plutôt base de lordovicien), et 5° des grès rouges, débutant fréquemment par un conglomérat. Suivant les régions, on signale une discordance ou une concordance au-dessous de la dolomie. Cependant, en général, on peut considérer les grès rouges, qui correspondent peut-être à l'ordovicien de la Léna, comme passant transgressivement, tantôt sur les calcaires, tantôt directement sur les schistes argileux. Sur l'Angara même nous avons décrit les plissements dont l'intensité croît dans le sens de l'Est à l'Ouest. Les roches cristallines, granités, diorites, épidiabases, dans la région située entre l'Angara et l'Iénisséi, traversent tons les termes inférieurs à la série dolomitique et (*) Voir
(*) Il est possible qu'ultérieurement on constate, dans une partie de la zone décrite ici, des plissements hercyniens.
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TOVK
et
GORBATCHEV,
Compte rendu
de
l'étude statistico-
ec-onomique et technique de l'industrie de l'or dans la partie sud du district de l'Iénisséi. (**) MEISTER
{Or 2, 1901). Voir pl. V, fig. i.