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semblent, par suite, d'âge silurien : ce que nous aurons à retenir quand nous reviendrons plus tard sur l'étude des pyrites aurifères qui leur sont associées. A l'est de Krasnoiarsk, un horst granitique est accolé à des terrains siluriens plissés dans le sens N.-N.-W. Puis on suit des tramées de plis analogues, probablement coupés par des fractures secondaires ou tertiaires, le long du Transsibérien vers Nijni-Oudinsk, où il existe des massifs de granité à amphibole pénétrant dans des terrains siluriens qu'ils ont métamorphisés et enfin à l'Ouest d'Irkoutsk, où les plis, qui ont pris décidément une direction N.-W., deviennent très accusés. Il est difficile, dans toute cette région, d'en préciser l'âge exact. Ils sont post-siluriens ; mais nous n'avons aucune raison de les appeler hercyniens, comme ceux que nous étudierons bientôt plus au Sud, puisqu'ils n'affectent pas le carbonifère ; et les légères ondulations conformes qu'ont pris les dépôts lacustres à lignites ne sont, pas suffisantes pour les faire rattacher àla zone des plis alpins, mais peuvent être considérées comme des phénomènes posthumes. Je ne crois pas non plus qu'il soit prudent de se fier sur les directions pour délimiter les plis de divers âges. Il y a, ce me semble, dans l'importance exagérée qu'on attache encore souvent à l'idée de direction, un ressouvenir fâcheux de cette géométrie géologique qui fut jadis si fâcheusement cultivée par Werner et Elie de Beaumont. Toute cette région d'Irkoutsk, de l'Iénisséi au Baïkal, (Pl. V, fig. 2) nous est connue par les travaux de Bogdanovitch (rectifiant ceux de Tchersky et Ijitzky)(*). Elle
(*) Voir : 1888. TCHERSKY, Recherches géol. le long de la route postale de Sibérie (App. au tome LIX des Annales de l'Ac. des Se, 1888, en russe) ; KRAPOTKIK, Aperçu général sur l'orographie de la Sibérie orientale (Bull. Soc. Géog., t. V, en russe); — 1894. YAVOROYSKY, Rech. géol. faites en 1893 dans la partie N.-E. du dist. de Minoussinsk [Journ. des Mines, 1894, n° 11); — 1896. LIITSKY, Recherches géolog. au gouv. d'Ir-
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nous offre, comme ressources minérales utiles, des matières salines du silurien supérieur et du dévonien moyen et du lignite dans la série de l'Angara. La série sédimentaire commence là par des gneiss associés au granité, sur lesquels reposent des terrains siluriens (S 1 ) formés de calcaires, soit siliceux, soit dolomitisés, en couches plus ou moins épaisses, avec lits intercalés de calcaires schisteux argileux, qui continuent ceux de la Nijnaia Toungouska, de la Léna et de la Biélaia, où l'on a trouvé des fossiles. Ces calcaires, qui forment l'étage dit des Sayans, sont discordants sur le gneiss, dont les plis ont souvent une direction différente des leurs (sans que cette observation présente la généralité à laquelle avait cru Tchersky). Au-dessus d'eux viennent des terrains, rattachés sur la plupart des cartes au dévonien inférieur, moyen et même supérieur (D 1 , D 2 , D ! ), mais que d'autres géologues ont aujourd'hui une tendance à considérer encore comme siluriens S 2 . De toutes façons, leur discordance fréquente avec l'ordovicien prouve un mouvement intermédiaire. Si nous gardons, pour la facilité des rapprochements, les dénominations les plus usitées, ces terrains attribués au dévonien commencent par l'étage D 1 , dit de Balagansk, qui est caractérisé, près de cette ville (sur l'Angara), par des couches gypsifères, accusant par conséquent un retrait de la mer sous un climat désertique. Puis vient le dévonien moyen (D-), ou étage de l'Oka, marqué par des grès rouges formant meulières, avecintercalations de marnes : c'est-à-dire des dépôts littoraux ou continentaux, sous un climat sec. Enfin arrive le dévonien supérieur (D 3 ) de la vallée de l'Ouda, avec sédiments rouges, grès et marnes, auquel succède seulement dans
koutsk (Expl., liv. VII, 1898), avec carte en couleurs ; — 1896. BOGDANOVITCH {Expl., liv. II, avec cartes en couleurs et bibliographie des publications antérieures dans les notes).