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plastique, avec cette particularité que la masse du Sud, beaucoup plus étendue et plus lointaine, a exercé une pression générale et continue sur tout l'ensemble complexe situé au Nord.
FIG. 1.
— Schéma destiné à montrer le mode d'insertion des plissements de l'Oural dans ceux des Chaînes plus méridionales.
Quand on passe plus au Sud, comme nous le ferons bientôt, on voit, en moyenne, les plis, dont l'âge est généralement plus récent, se régulariser progressivement suivant leur direction E.-W. Mais, si l'on reste d'abord entre le 45 e et le 55 e parallèle, il se produit, dans la steppe Kirghise. quelque chose d'analogue à ce qui, en Europe, caractérise également la chaîne hercynienne comprimée entre les fragments précambriens, et qui se manifeste dans ce continent avec plus de clarté encore pour la chaîne tertiaire, obligée violemment de s'introduire au Nord dans les interstices des voussoirs hercyniens. Le phénomène, en Asie, semble, à l'époque tertiaire, avoir été beaucoup moins accentué, et les plis tertiaires en ont
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pris cette régularité d'ensemble qui leur fait traverser le continent entier avec une même direction; mais il est très marqué pour la chaîne hercynienne que nous étudions en ce moment. C'est pourquoi, quand on part du Sud et que, traversant l'Asie, on remonte en quelque sorte l'ordre chronologique de ces vagues successives, on voit d'abord, au Sud, -des zones de plis tertiaires très réguliers. Les flots très élevés se succèdent parallèlement comme dans la largeur de l'Atlantique. On les sent seulement, suivant les régions, plus ou moins libres d'étaler leurs ondulations dans le sens N.-S., ou au contraire comprimés comme dans le Nan-Chan et amenés par là à regagner en hauteur ce qui leur manque en développement horizontal. Quand on s'approche, au contraire, vers le Nord, des faîtes primitifs et qu'on aborde notre zone hercynienne, il apparaît de toute évidence que ces vagues se trouvent gênées, brisées, déviées, amenées à tourbillonner comme sur une côte semée d'écueils. Les observations se trouvent ici gênées par le grand développement des terrains tertiaires qui ne laissent souvent apercevoir que d'une façon incomplète le soubassement ancien auquel nous nous intéressons. En outre, il ne faut pas se dissimuler que les explorations, à peu près nulles jusqu'aux travaux du Transsibérien, sont encore aujourd'hui, malgré l'activité déployée par les géologues russes et le trésor d'observations qu'ils ont accumulé, assez incomplètes. Les modifications successives .que subissent les cartes avec le progrès des travaux suffiraient à nous mettre en garde. Il est donc prudent de se défendre contre ce désir naturel de systématiser et de continuer à grande distance les amorces de direction qui a déjà causé tant de grosses erreurs en géologie. Cependant, si l'on regarde sans parti pris une carte de Sibérie, sur laquelle on a, comme nous l'avons tenté sur la