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LA. MÉTALLOGÉNIE DE L'ASIE RUSSE
LA METALLOGENIE DE L ASIE RUSSE
les dépôts lacustres du secondaire sont restés horizontaux. Mais, alors que les manifestations éruptives tertiaires étaient absentes ou très rares plus à l'Ouest, elles commencent à jouer un rôle déplus en plus accentué à mesure que nous nous rapprochons de l'effondrement tertiaire du Baïkal et des cassures parallèles aux plissements qui affectent la Transbaïkalie. C'est ainsi qu'on a trouvé de véritables volcans à l'Ouest de Batougol et de ses gisements de graphite, dont nous donnerons bientôt la description. Des laves occupentégalementle sommet du MonkoSardyk, à l'Ouest duKossogol (Pl. IV). Ce n'est, d'ailleurs, que le prélude du régime qui domine en Transbaïkalie, où les dislocations tertiaires formant coulisses parallèles et les manifestations éruptives de même âge deviennent constantes, affectant de dislocations disjonctives une région dont les derniers plissements antérieurs ont des chances pour être encore hercyniens. B. Transbaïkalie. — Nous nous sommes déjà trouvé indiquer quelques traits généraux de la tectonique en Transbaïkalie (voir Pl. VIII). Les principaux sont : 1° la présence de gneiss précambriens à plissements confus qui reparaissent avec des. directions variables dans les horsts des plis postérieurs ; 2° l'existence d'une série primaire comprenant le dévonien supérieur, plus régulièrement plissée dans le sens N.-E. : série dans laquelle s'intercale, vers la fin du silurien, et probablement une seconde fois pendant le carbonifère, la mise en place de magmas granitiques, avec lesquels une partie des gisements aurifères, analogues à ceux que nous avons trouvés précédemment, sont probablement en relation, et 3° la production, après le secondaire, de dislocations disjonctives formant coulisses parallèlement aux plis précédents (*).
Les plissements précambriens, dont nous avons déjà dit quelques mots, s'accusent dans les terrains à faciès gneissique, qui occupent les deux rives du Baïkal et réapparaissent à diverses reprises plus à l'Est. C'est à eux qu'il faut attribuer un certain nombre de directions anormales, formant des sinuosités un peu confuses, telles que celles qui se montrent au N.-W. du Baïkal, ou celles que présentent les schistes cristallins des chaînes Tsagan et Malkhan. Il y a souvent indépendance presque absolue entre ces directions précambriennes et les directions hercyniennes, suivies parles cassures tertiaires, quoique, 4ans l'ensemble, on puisse remarquer, dès ces premiers mouvements, une certaine tendance générale au ridement N.-E. C'est cette direction N.-E. qui devient tout à fait prédominante dans les plis dont sont affectés les terrains rattachés au silurien et au dévonien. Quant aux mouvements tertiaires, ils ont eu une intensité, dont témoigne déjà à lui seul l'effondrement du Baïkal. On peut en citer également, comme autres indices, les volcans du Vitim et, dans le sens des plis, quelques cuvettes d'effondrement à dépôts tertiaires (*) et quaternaires de 30 à 50 kilomètres de large (cours du Chilok entre le Malkhan et le Tsagan, fosse entre le Tsagan et le Tsagandaban, cours de l'Ouda avant Verkhné-Oudinsk). Ici l'analogie avec tel massif hercynien d'Europe disloqué à l'époque tertiaire comme le Plateau Central est frappante, bien que, dans le Plateau Central ou la Bohême, les casstues tertiaires aient été beaucoup plus indépendantes de la direction des plis anciens.
(*) Quelques lambeaux de grès et schistes, peut-être mésozoïques, entre Nertchinsk et Nertchinsky Zavod, pourraient avoir été plissés par ces mouvements tertiaires. Voir plus loin, la métallogénie, p. 350.
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(*) Au Sud d'Irkoutsk sur le Baïkal, des lignites sont réputés de cet ge- — Dans l'ensemble, ce système de cuvettes effondrées, parallèles a grande distance avec les. plis tertiaires et venant affecter un noyau archéen ou primaire, rappelle beaucoup la disposition des cuvettes tertiaires successives du Plateau Central (bassins de Roanne, de la Liinagne, de Montlui;on), dont les largeurs sont comparables, mais Qui tranchent tout à fait transversalement les plis antérieurs.
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