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LA MÉTALLOGÉNIE DE L'ASIE RUSSE
LA MÉTALLOGÉNIE DE L'ASIE RUSSE
pyrites aurifères reliées, comme dans tant d'autres districts précédemment étudiés, à des granités, à des aphtes, à des syénites, ou des amas de fer magnétique encaissés dans des roches à olivine, comme dans l'Oural, il apparaît ici un type nouveau de minerais reliés à des roches éruptives tertiaires et annonçant par conséquent l'apparition des caractères métallogéniques qui domineront plus à l'Est vers le littoral Pacifique. Citons de suite du quartz à oligiste dans la rhyolite, et des filons plombo -argentifères associés à des andésites propylitisées. C. Bassin de V Amour. —■ A l'Est de la région métallifère de Nertchinsk et à peu près exactement suivant la partie Nord-Sud du coude de l'Argoun, se présente, d'une façon tout à fait inopinéedans latectonique sibérienne, un large dyke granitique Nord-Sud formant le prolongement duKhingan. Au delà commence, avec des caractères un peu différents des précédents, la région aurifère qui constitue la division administrative du Gouvernement de l'Amour et où se trouvent les riches placers de la Zéya, de la Sélemdja, de la Bouréya, de l'Oussouri, de l'Argoun. Le bassin de l'Amour étant une des régions aurifères les plus neuves de la Sibérie, et, par conséquent, l'une des moins épuisées, est aussi une de celles sur lesquelles on s'est porté avec le plus d'activité dans ces derniers temps et pour lesquelles nos renseignements géologiques sont les plus complets. Nous avons, à ce sujet, toute une série de monographies publiées par MM. Ahnert, Ivanov, Khlapolin, Yavorovsky, Rippas (*), un mémoire industriel de M. Levât, etc. (Voir pl. VIL fig. 2).
Malgré toutes ces données, on n'arrive pas encore à se faire de la tectonique dans ces régions une idée aussi précise qu'on le voudrait. Dans toute la région Nord, qui comporte les monts Stanovoï, et la Zéya, nous allons voir cependant régner exclusivement, à l'état de terrains plissés d'une façon assez confuse, les faciès archéens ou tout au moins très fortement métamorphisés des gneiss, schistes cristallins, micaschistes, quartzites accompagnés plus rarement de schistes argileux, avec granités, gabros, porphyres quartzifères, orthophyres et porphyrites : ensemble auquel il semble naturel d'attribuer au plus un âge calédonien. Et descendant au Sud, on voit apparaître, outre l'ordinaire manteau de terrains à lignites qui nous fournit un enseignement insuffisant, quelques strates paléozoïques plissées : notamment du dévonien qui se montre plissé au Nord de l'Amour et nous indique une chaîne hercynienne. Enfin, plus on va vers le Sud, plus les mouvements tertiaires sont manifestes et s'accompagnent de basaltes, andésites, etc.
(*) La région moyenne de la Zéya a été décrite dans les livraisons 1 à 3 des Explorations géologiques des régions aurifères (cette dernièreavec carte) par M. Ivanov ; la Zéya supérieure et la région située au Nord de celle-ci, entre elle et les monts Stanovoï, ont été étudiées par .M. Ahnert (liv. 6 et 8 avec cartes et description de 3 feuilles' parues) ; l'Ouest de la région (Djilinda), par M. Ivanov (liv. S); la Bouréya, par M. Khlaponin (liv. 7, avec carte) ; enfin, beaucoup plus à l'Est, la rivière Kerbi (Amgoun), par M. Ivanov (liv. 4). Voir plus loin, p. 338.
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Précisons les grandes divisions tectoniques qui nous seront utiles tout à l'heure pour analyser le mode de formation de l'or. D'après les derniers travaux de M. Ahnert, la région de toundras et de forêts qui occupe le Nord du bassin de la Zéya jusqu'aux monts Stanovoï avec les vallée's du Guiloui, de la Brianta, de l'Outouguei, etc. , et les monts Stanovoï eux-mêmes avec le haut cours de 1 Aldan jusqu'au 56° degré, sont formés presque exclusivement de terrains à faciès archéen alternant avec de grandes masses granitiques, le tout dessinant une série d'arcs de cercle dont la convexité est tournée vers l'Ouest et dont la branche Nord est N.-S., tandis que la branche Sud est à peu près E.-O. Peut-être sommes-nous là encore dans le substratum précambrien, non replissé après le cambrien, que nous avons décrit sous le nom de Plate-forme primitive et au-dessus duquel manquerait ici le manteau paléozoïque