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LA MÉTALLOGÉNIE DE L'ASIE
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d'après laquelle les infiltrations d'eaux superficielles contribueraient aux manifestations aqueuses qui sont l'essem tiel du volcanisme superficiel, le voisinage ancien de rivages lacustres, lagunaires ou marins aurait pu intervenir également. Quoi qu'il en soit, c'est un fait d'observation que, lorsque nous rencontrons de telles roches en abondance, elles correspondent toujours à des périodes où la mer s'est retirée. Et leurs débris se trouvent alors souvent repris dans les conglomérats immédiatement postérieurs à leur venue, en sorte que celle-ci apparaît datée avec une précision anormale. Géographiquement, on trouve des trapps (surtout si l'on englobe sous ce nom la série porphyritique dévonienne et carbonifère) dans une grande partie de la Sibérie ; mais les roches de l'Ouest, confondues sous le même nom, sont plus anciennes en moyenne que celles de la région Est, où l'on observe de véritables appareils volcaniques. Par exemple, dans la steppe kirghise, nous rencontrerons des roches de ce genre d'âge carbonifère dans lesquelles, par un phénomène assez fréquent en d'autres pays, on a signalé la présence du cuivre. Dans toute la seconde partie du cours de l'Angara, entre son coude et son confluent, les roches qualifiées de trapps, qui sont en réalité des porphyrites, des diabases et même des gabbros, se présentent en nappes intrusives, dont l'épaisseur peut atteindre 200 mètres, dans le silurien rouge, qu'elles métamorphisent surtout à leur toit plutôt qu'à leur mur. Pour Yavorovsky, d'une façon gérale (*), ces trapps ne recoupent pas le carbonifère superposé. On peut du reste remarquer, dans la même région, au coude de l'Angara, qu'une roche analogue existe en galets à la base du carbonifère lacustre, tandis que^ des filons semblables recoupent ce carbonifère : ce qui (*) Expl., III, 189
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montre, sur le fait, l'existence en ce point d'une série de venues successives ayant commencé avant le carbonifère inférieur. Nous aurons à décrire, au confluent de l'Angara et de l'Oka, le très curieux gisement de magnétite de Nikolaievsk en veines dans les tuffs associés à des trapps (porphyrites augitiques à olivine). Sur la Léna, les trapps recoupent incontestablement les couches rouges du silurien inférieur, tandis que Bogdanovitch a cru constater leur antériorité au dévonien moyen de Minoussinsk (sur une terrasse plus basse) . Vers le Nord, des roches analogues, dans l'espace compris entre la Toungouska moyenne et le Velmo, coupent la série à lignites, qui, elle-même, qualifiée de jurassique d'après quelques déterminations de plantes, peut fort bien comprendre des termes d'âge plus récent. Sur la Tchoura, autre affluent de la Toungouska moyenne, des laves basiques semblables (tantôt de la famille des gabbros, tantôt presque vitreuses) sont superposées au primaire d'après Lopatin. Czekanovsky en a traversé de pareilles, sur plus de 1.800 kilomètres de long sans interruption, le long de la Toungouska inférieure, du 60 e degré de latitude à son confluent. Dans l'extrême Nord, van Toll a retrouvé, sur le cours de l'Anabara (qui se jette dans la mer de Nordenskiold, à l'Ouest de la Léna), des roches semblables reposant sur des couches jurassiques à Cardioceras. Les îles de l'embouchure de l'Iénisséi en présentent également. Aux terres François-Joseph et du Roi-Charles, les trapps seraient, dit-on, jurassiques. M. Ijitsky, par contre, dans les Gouvernements d'Lrkoutsk et d'Iénisséisk, était arrivé à l'idée que leur éruption était antérieure aux lignites jurassiques. On peut, dans bien des cas, assimiler ces roches à des intrusions stratiformes (dont les porphyrites et même les