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LA MÉTALLOGÉNIE DE L ASIE RUSSE
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LA MÉTALLOGÉNIE DE L'ASIE RUSSE
description géologique précédemment (*), constitue, comme nous l'avons indiqué alors, un premier exemple de ces zones plissées et métamorphisées en profondeur à la fin de l'époque silurienne, où l'on trouve fréquemment, en Sibérie, des imprégnations de pyrite aurifère n'ayant pas le caractère filonien (quoique des veines de quartz légèrement aurifères se montrent interstratifiées à leur voisinage), et ne fournissant pas même directement des gisements originels exploitables, mais dont la destruction et le remaniement ont souvent donné des placers très riches. C'est le type que nous considérons comme caractéristique de tous les anciens massifs primaires qui forment le noyau solide des vieux continents, aussi bien en Afrique qu'au Brésil ou dans l'Inde et dont les riches placers causent si souvent des illusions décevantes, en ce qui concerne l'utilisation possible des gisements en place. Ainsi que nous l'avons vu, on a là une série plissée à direction générale N.-N.-W., dont les termes principaux sont des schistes argileux, des phyllites et des quartzites (le tout à aspect précambrien) supportant en concordance du silurien fossilifère. Vers le Sud, la série de ces schistes argileux et métamorphiques forme un vaste anticlinal entre deux versants de dolomies et grès rouges que l'on rattache au silurien inférieur S 1 . Des massifs granitiques existent en divers points de l'assise schisteuse et ont dû, comme nous le verrons mieux sur la Léna, jouer un rôle dans le développement des pyrites aurifères. Au Nord, on rencontre un premier champ d'or sur la Téya et les rivières Enachimo, Katama, Sévaglikou, à la sortie du massif granitique dans les couches dites de la Téya (calcaires, amphibolites et gneiss antérieurs aux schistes argileux). Un peu plus au Sud, les hauts cours du Pit et de ses affluents Penrensa, Gorbylok, sont auri(*) Page 237. Voir la-carte géologique, Pl. V, fig. 1.
fères, ainsi que le groupe de l'Oudérei et de l'Oudononga, toujours dans les schistes au voisinage du granité. Dans les bassins de l'Oudérei et de l'Oudononga, d'après A. Meister, on a : 1" des gneiss avec granité ; 2* des quartzites, schistes quartzeux, calcaires; 3° des schistes argileux avec calcaires (assise dite de l'Oudérei), auxquels sont enfin superposés : 4° des dolomies et calcaires S 1 . Des veines quartzeuses, parfois un peu aurifères, sont intercalées dans ces terrains, les unes conformément à la stratification, les autres transversalement. On a trouvé des traces d'or dans les schistes argileux et, plus rarement, dans les calcaires, mais, au contraire, jamais dans les roches éruptives de la famille des diabases, qui forment un certain nombre de pointements. Enfin, même sur la rive gauche de l'Angara, en dehors de la région aurifère proprement dite, on a trouvé de l'or dans des veines quartzeuses et dans des dolomies pyritifères. Mais cette imprégnation aurifère ne semble jamais s'éloigner beaucoup des granités intrusifs, auxquels tous les observateurs sont d'accord pour attribuer le principal rôle dans sa formation. Dans une étude d'ensemble surtout le district minier de l'Iénisséi du Nord, M. Jaczevsky à publié, d'autre part, quelques résultats d'analyses intéressants pour l'origine des placers. Parmi les assises inférieures, on a trouvé directement de l'or à l'analyse dans un quartzite micacé très pyriteux (0,1 à 1,33 p. 100 de pyrite) ; quatre échantillons sur cinq analysés tenaient de l'or jusqu'à 0,00008 p. 100. Un gneiss tourmalinifère de la même assise, tenant 144 grammes de tourmaline, a donné 0,00004 p. 100 d'or à l'essai par voie sèche ; ce qui correspond à la relation générale précédemment annoncée entre l'or et la tourmaline (*). (*) Page 309. Tome XV, 1909.
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