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LA MÉTALLOGÉNIE DE L'ASIE RUSSE
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LA MÉTALLOGÉNIE DE LASIE RUSSE
ont segmenté la région et provoqué des épanchements de basaltes, que des mouvements verticaux ultérieurs, • accentuant l'effet naturel des érosions, ont parfois portés à de grandes altitudes (3.400 mètres sur leMounkou Sardyk, au Nord du lac Kossogol). On a cru reconnaître un peu plus au Nord de véritables bouches d'éruption. L'intérêt de cette région pour notre sujet est la présence d'un gisement de graphite, exceptionnel par ses dimensions, au contact d'une syénite néphélinique et d'un calcaire. D'après les descriptions, la syénite néphélinique, à gros grains de 1 à 2 centimètres, traverse des gneiss, schistes divers et calcaires en lançant des fiions latéraux. Le graphite remarquablement pur (jusqu'à 97 p. 100 de carbone) forme, surtout dans la syénite, mais aussi dans le calcaire traversé et métamorphisé, des enclaves qui peuvent atteindre 30 à 40 centimètres de diamètre. Il est associé à du graphite non foisonnant (donc attribuable à une réaction calorifique), avec du sphène et avec des minéraux ferrugineux. Les schistes encaissants sont parfois eux-mêmes graphiteux, et M. Jaczewski a cru pouvoir expliquer la production des filons de graphite par un emprunt aux veinules des schistes. Il semble plus naturel d'y voir un produit d'hydrocarbures ayant accompagné, à l'état de fumerolles, la mise en place de la syénite. 8° Transbaïkalie. — Districts de l'Onon, de l'Ud et de la Chilka. — Filons plombifères de Nertchinsk, etc. (*). — La Transbaïkalie a déjà été l'objet d'une description tectonique qui en a fait ressortir les caractères principaux. Nous aurons à en retenir l'existence d'une (*) 1896. LEVÂT, loc. cit.; — 1899. OBROUTCHEV, Orographie undTektonik Transbaikaliens (Verh. d. Z. Int. geogr. Congr. Berlin, p. 192206); — 1900. Aperçu des expl. géol. et min. le long du Transsibérien, p. 104 à 176 ; — 1902. Pl. VIII.
BORDEAUX,
région, d'abord plissée à l'époque précambrienne, puis à l'époque hercynienne (plis affectant au moins le dévonien), ayant été ensuite l'objet de dislocations violentes pendant la période tertiaire et ayant, par suite de ces dislocations, pris une allure tout à fait caractéristique de coulisses disjointes parallèles aux plis, avec, alternances de horsts surélevés et de cuvettes d'effondrement et production locale de plis à grande amplitude affectant le tertiaire. Topographiquement, le paysage est celui d'une chaîne usée, érodée, sans saillies accidentées, uniforme comme dans l'Altaï. Les gîtes métallifères se rattachent à deux groupes principaux. Les uns, où l'on trouve l'or, sont du type filonien, habituel aux minerais auro-stannifères des chaînes hercyniennes. L'or y est directement associé avec des aphtes (ou combinaisons à grain fin de quartz et de feldspath), et nous.y trouverons exceptionnellement représenté l'étain lui-même (qui n'apparaît nulle part ailleurs en Sibérie). C'est de granulites ou aphtes pyriteuses, analogues à celles dont nous verrons bientôt l'importance dans l'Oural, que dérivent la plupart des riches placers de cette région. Il existe, d'autre part, dans le district de Nertchinsk, tout un groupe de filons plombo-argentifères eu cuivreux. Un premier district, situé entre la Sélemdga et la Tchikoï, ne présente, comme minerais métallifères, qu'un peu de fer dans le massif granitique de Tsagan-Daban, et des indices de cuivre et de manganèse. D'après une expédition allemande de 1901, dont M. Beck a annoncé les premiers résultats (*), il existerait pourtant, sur la Dchida, une intéressante formation cuprifère, représentée par des mélaphyres amygdaloïdes contenant, dans des conditions analogues à celles des mélaphvres
loc. cit. — Voir plus haut, p. 272 et (*) Z. f.
pr
. G., 1901, p. 391.
Tome XV, 1909. 24