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LA MÉTALLOGÉNIE DE L'ASIE RUSSE
cuprifères du lac Supérieur, des veines et amas de cuivre natif avec argent natif atteignant 1 kilogramme. Cette présence de cuivre dans des roches de la famille des porphyrites et mélaphyres est un phénomène dont il existe d'assez nombreux exemples dans des régions diverses, et nous en avons cité un précédemment en Sibérie, dans la steppe kirghise. Groupe aurifère de l'Onon. — Puis vient, dans l'Est, vers le 112 e degré long., à la frontière de Mandchourie, le riche district aurifère de YOnon, qui a été, en 1895, l'objet d'une étude industrielle de M. Levât. Cette étude a fait ressortir,, avec une netteté toute particulière, la relation entre la pyrite aurifère et le granité, sur laquelle nous avons déjà maintes fois insisté, mais ici dans des conditions spéciales qui se rapprochent davantage du cas de l'Oural. D'après M. Levât, l'or en place ne serait pas, en effet, disséminé dans les schistes argileux, mais réellement concentré dans certains filons d'aplite ou des veines quartzeuses qui en dérivent. L'ensemble de la région est constitué par des schistes argileux ayant subi le métamorphisme du granité qui y a injecté les filons d'aplite en question. Par suite du métamorphisme, on a des schistes siliceux, amphiboliques, parfois même de véritables phydlades. Les aplites sont, d'une façon assez générale, pyritisées et donnent, par conséquent, en s'altérant, une masse argileuse avec ocre ferrugineuse ou hématite brune; cette altération tout à fait secondaire paraît avoir été accompagnée d'une certaine concentration aurifère. Les placers, où l'on exploite les produits immédiats de la destruction de ces terrains et filons, sont, pour la plupart, à l'Ouest de l'Onon, sur la Kyra, la Byrtsa, le Khangarok. Ce district particulier est constitué par des schistes argileux (peut-être siluriens) N.-E. — S.-W., compris entre deux massifs de. granité qui les ont pénétrés
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et métamorphisés. Un grand filon d'aplite E.-W. dérive de ce granité à travers les schistes, et la plupart des placers semblent en relation avec lui, ou avec de petites veines moins importantes qui lui sont parallèles. L'or en place se trouve partout, soit dans l'aphte même, soit dans tout un réseau de veines quartzeuses formant stockwerk, qui dérivent directement de celle-ci et se chargent par endroits de pyrite aurifère. Quelques veines de ce genre, pouvant présenter une certaine continuité, sont absolument interstratifiées dans les schistes (*). C'est là ce qu'il faut entendre par les filons de quartz aurifères sibériens de l'Onon, dont il a été parfois question avec un optimisme exagéré. Les résultats industriels des essais sur ces sortes déveines quartzeuses aurifères (Compagnies Bielogolovy, Iévgrafskv, etc.) ont été assez médiocres, quoiqu'on ait trouvé localement, dans certains chantiers d'abatage, des teneurs en or de 25 à 30 grammes, mais avec une extrême irrégularité. Toutefois, comme c'est là le seul côté d'avenir que puisse présenter cette formation, quelques détails pourront ne pas être inutiles. Dans le groupe de l'Onon (appelé sur place groupe du Khangarok), le filon Bielogolovy est encaissé dans des schistes argileux au contact du granité. Les broyages, commencés en 1879, interrompus de 1887 à 1897, ont donné une moyenne de moins de 11 grammes. On a exploré le gîte sur environ 140 mètres. Le filon de BaianZourga, exploité par la Compagnie Sabachnikof, est également un quartz encaissé dans les schistes au contact du granité : quartz épais de 0,10 à 0,70 et ayant donné, dit-on, 18 grammes au broyage. (*) Il est à noter que, dans un autre placer de la même région (Malatielsky), étudié aussi par M. Levât, aucun granité ni aplite n'apparait, ■Bais des schistes et des épanchements de porphyre avec veines quartzeuses souvent pyriteuses.