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LA MÉTALLOGÉNIE DE L'ASIE RUSSE LA MÉTALLOGÉNIE DE LASIE RUSSE
africain et qui ont pris une extraordinaire richesse au Witwatersrand. On peut se demander si, dans les deux cas, on n'aurait pas affaire à une imprégnation de sédiments antérieurs. Entre la Zéya et la Sélemdja (ou Sélindja), la chaîne Djagdy renferme un assez grand nombre de placers sur les rivières qui en dérivent, comme l'Ounia, sousaffluent de la Zéya (par l'Arga), et le Bom, affluent de la Dougda, qui descend au Sud vers la Sélemdja, à l'Est du lac Ogoron. Ces placers dérivent directement deschistes argileux, associés avec quelques lambeaux de calcaire métamorphique : le tout fortement plissé, avec renversement vers le Nord et injection de courtes veines quartzeuses. L'or, comme dans tous les autres gisements que nous étudions en ce moment, provient des terrains eux-mêmes et non de leurs quartz. Dans le groupe de la Sélemdja on est, comme nous l'avons vu, sur des schistes plissés avec peu d'aplite. Bien qu'on ait trouvé des traces d'or visible dans quelques veines quartzeuses (placer Guenadievsky, etc.), l'or exploité paraît provenir des roches métamorphisées, des gneiss, des schistes micacés ou quartzo-amphiboliques, où on peut supposer qu'il aura été introduit, comme dans les cas précédents, pendant le métamorphisme. La plus forte teneur en or rencontrée dans les analyses de roches de cedistrict a été donnée par un schiste quartziteux micacé du placer Zlaoutovsky. Au Sud-Est des sources de la Sélemdja, les hauts, cours du Niman (affluent de la Bouréya, vers le 134 e degré) et du Kerbi (affluent de l'Amgoun) sont également aurifères. L'or provient d'un substratum de gneiss, schistes cristallins, phyllades, schistes argileux et granités à; biotite ou à amphibole, avec porphyrites, sur lequel subsistent quelques lambeaux de jurassique. Son origine principale est encore dans les schistes. L'or du petit Kinghan,
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au Sud de la Bouréya (131° long, et 48° lat.) dérive encore, comme nous l'avons dit, de gneiss à mica noir ou à amphibole (Pl. VII, fie,. 2). L'Amour lui-même est aurifère en amont de Blagovieschtchensk. Si on passe dans le bassin de l'Amgoun, on retrouve de riches placers sur la rivière Kerbi. Ceux-ci, d'après M. Ivanov, sont en relation avec des schistes amphiboliques, phyllites, etc. (archéen?), renfermant des veines quartzeuses, qui, comme toujours, peuvent tenir des traces d'or, sans jouer un rôle notable dans la formation des placers. Des conditions analogues se poursuivent encore sur l'Amgoun jusqu'à son confluent avec l'Amour, et même, au Nord de celui-ci, sur les petits cours d'eau qui se jettent dans le lac d'Orel (Pl. IV). Cependant, entre ce lac et la mer d'Okhotsk, on trouve, pour la première fois, un gisement aurifère tout différent : celui des placers de la Koltchan, affluent du Kol, dont l'or, d'après M. Khlaponine, se rattache à des liparites tertiaires. Dans l'ensemble et sauf le dernier cas exceptionnel que nous venons de citer, la tectonique de toute cette région amène à la considérer comme un massif de consolidation ancienne ayant été ramené en profondeur et ayant subi alors un métamorphisme, par lequel l'or semble avoir été introduit : massif, sur lequel l'érosion a laissé fort peu subsister des sédiments qui ont pu s'y déposer depuis son immersion. Quand on cherche à remonter des placers aux gîtes primitifs pour interpréter le mode de formation aurifère, on peut faire ici la même remarque que dans la plus grande partie de la Sibérie : l'or, relativement gros et souvent anguleux, n'a pu subir un transport prolongé et provient d'un remaniement presque sur place de son bedrock, où on est donc en droit de chercher les cristalllisa-
