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tions de pyrite aurifère qui pourraient expliquer sa venue. Dans cet ordre d'idées, il faut d'abord remarquer qu'ici, comme dans le reste de la Sibérie, ce bed-rock ne renferme pas de filons quartzeux proprement dits : tout au plus des veines de quartz sans continuité réelle, dérivées des granités à mica blanc et, tantôt interstratifiées dans les schistes, tantôt transversales. Cette absence de filons réduit aussitôt les possibilités futures d'exploitation industrielle sur les gîtes primitifs, quand on aura épuisé les alluvions (*). L'or, d'où proviennent les placers, semble se trouver, soit dans certaines zones des divers terrains atteints par le métamorphisme, tels que les gneiss, les gneiss amphiboliques, ou même les schistes argileux et les conglomérats (Djilinda), tantôt dans des veines d'aplite comme celles que nous avons décrites en Transbaïkalie, ou encore dans des lentilles de quartz, qui renferment parfois même de l'or visible (placer Guenadievsky sur la Sélemdja, d'après M. Khlaponin), mais qui beaucoup plus souvent sont stériles. Ce sont les conditions que nous avons déjà tant de fois signalées comme représentant pour nous le type de ces anciens massifs (Afrique centrale, Madagascar, Guyane, Inde, etc.) métamorphisés en profondeur, pendant la mise en place des magmas granitiques, avec injection de fumerolles contenant de l'or, soit en sulfures associés avec la pyrite de fer, soit à l'état de chlorures, et cristallisation simultanée de l'acide borique sous la forme de la tourmaline. Nous ajouterons seulement quelques mots sur les placers du bassin de l'Amour pour signaler ce qu'ils peuvent présenter de particulier, sans revenir sur les traits généraux communs à tous ceux de la Sibérie. En ce qui concerne la Haute Zéya, M. Levât a remar(*) Les placers les plus riches, comme le Djolon, correspondent à des gites primitifs inexploitables (voir LEVÂT, loc. cit., p. 162).
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qué que le granité à mica blanc, avec lequel beaucoup de ces placers présentent une relation plus ou moins directe, occupe souvent les parties basses des vallées : ce qui peut s'expliquer naturellement par la double raison que- ce granité à mica blanc est toujours très altérable et qu'en outre, ayant cristallisé en profondeur sous un manteau de schistes, il a dû commencer par occuper en moyenne un niveau inférieur à ceux-ci. D'après le même auteur, dans le fil d'un placer, on observe une première zone à forte pente de 5 p. 100, où le granité a donné des dalles ; puis des pentes de 4 p. 100 avec encore de gros blocs, ensuite des pentes de 2 à 3 p. 100, qui sont la partie ordinairement la plus exploitée, avec blocs atteignant 30 centimètres, et enfin des graviers à or fin, généralement négligés comme trop pauvres sur la Zéya. Suivant la nature du bed-rock, la constitution de la couche aurifère varie beaucoup : tantôt sol couvert de gros blocs, entre lesquels il est difficile de tout enlever; tantôt, sur les schistes amphiboliques, sables verts lourds chargés d'amphibole et de pyrite. Au placer Léonovsky, le plus important de la Compagnie du Djolon et qui a donné 30 millions de francs d'or en dix ans, la teneur moyenne était de 10 grammes à la tonne. Dans les autres placers du même système, elle oscillait entre 2 et 3. Les placers du Kerbi (affluent de l'Amgoun), étudiés par M. Ivanov, montrent une formation presque sur place (par éluvium), dans des schistes altérés. La teneur des sables en or atteint exceptionnellement 6 grammes à la tonne ; et les essais faits sur les pyrites abondantes que l'on recueille dans les résidus de lavage ont montré que la teneur moyenne de ces pyrites était de 3 grammes à la tonne. Dans la région du petit Khingan, le placer Nagorny, sur l'Amour, a donné lieu, de la part de M. Iavo-