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d'autres métaux de ségrégation basique, comme le platine, l'or ou le chrome. Au contraire, les magnétites de l'Oural ne présentent ni le nickel ni le titane habituels aux ségrégations Scandinaves ; on leur trouverait des équivalents dans les cicatrices tertiaires à suture de roches cristallines dont le Bahat fournit l'exemple le plus classique. Un type de gisements tout à fait différents, que nous rencontrerons encore dans l'Oural, présente des caractères filoniens plus accusés, sans ressembler pourtant en aucune façon aux filons concrétionnés du groupe plombifère, que je considère comme ayant occupé en moyenne une position plus élevée dans la hauteur des plissements orogéniques. Ce sont des craquelures minces et multipliées ayant plus ou moins l'allure d'un stockwerk, comme en présentent les gîtes stannifères (dont il n'existe pourtant pas ici de représentant) : filons dont le minerai principal est un minerai d'or, qui apparaît à Bérézovsk, Kotchkar, etc., comme cela lui arrive très souvent ailleurs, dans des conditions analogues à celles du groupe stannifère, en dérivations presque immédiates d'un magma acide, en départ chloruré ou fluoré des granulites. On semble voir là, autour des magmas à structure granitique (syénites et microsyénites), qui ont dû provoquer une auréole immédiate de chlorures de fer donnant les magnétites, une auréole un peu plus excentrique (c'est, en effet, sa position géographique), dans laquelle les départs de roches plus chargées de carbonates alcalins, à magma plus fluide, comme les granulites, ont été accompagnés de fumerolles aurifères fluorées, avec quelques sulfures, comme la galène, commençant à apparaître. Enfin, certaines régions de l'Oural, dont la plus célèbre est celle de Miask et des monts Ilmen, offrent toute cette famille de minéraux remarquablement carac-
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térisés, qui se rattachent eux aussi aux magmas granulitiques : les émeraudes, les topazes, les corindons, etc. En tout cela, l'Oural présente : tantôt certains caractères qui le rapprochent des gisements tout à fait primitifs (ségrégations basiques, gemmes associées aux granulites comme au Canada, etc.), tantôt des caractères qui annoncent déjà les phénomènes filoniens proprement dits, mais en connexion plus intime avec les magmas éruptifs que ne le sont les filons plombifères ou mercuriels. Les- types des filons ouraliens peuvent accuser une zone de cristallisation plus profonde que ces derniers, et, par conséquent, une prédominance des métaux dont les fumerolles se sont déposées les premières dans ce départ, c'est-à-dire les fumerolles chlorurées et fluorées, tandis qu'on y rencontre moins la trace de fumerolles sulfurées (plomb, zinc, etc.). On peut ajouter que l'érosion très avancée de l'Oural, qui a déterminé l'aspect orographique du pays, se traduit par une altération très forte des gisements superficiels : altération leur donnant parfois, comme dans. le cas des gîtes de cuivre, leur forme industrielle, mais ne descendant pas à des profondeurs aussi grandes que dans les pays dont le relief est resté plus accidenté. Toute la longueur de la chaîne de l'Oural n'est pas intéressante pour nous. Soit que ses extrémités, ramenées par l'érosion à la superficie de la plaine environnante, manquent réellement de minerais, soit que les explorations de la région Nord en des pays couverts de tourbières et de forêts soient encore incomplètes, c'est à peu près, uniquement dans la région comprise entre Solikansk au Nord et Orenbourg au' Sud, du 60 e au 52 e degré, sur 700 kilomètres de long, que se trouvent les gisements utiles (Pl. IV). Dans cette partie, l'Oural, malgré quelques inflexions dont la principale est provoquée par le plateau d'Oufa, garde sa direction méridienne. Si nous avions à le