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dans la thèse de Fédorov (1898), qui fait intervenir les grenats (selon moi un produit caractéristique du métamorphisme exercé sur des sédiments), comme un point de départ de sa différenciation, supposée avoir agi sur un magma augito-grenatifère. Nous arrivons donc à l'idée d'une émanation ayant eu pour point de départ le magma syénitique et s'étant concentrée sur des fissures pair pneumatolyse : soit dans de simples fractures de la roche; soit de préférence dans les délits des sédiments enclavés (d'où l'apparence de filons-couches). Ainsi que je l'ai soutenu depuis vingt ans, la nature de ces sédiments a dû avoir une influence capitale, tant mécanique par la disposition résultante pour les fissures que chimique par les doubles réactions connexes. Les gisements les plus purs, à la fois les plus dépourvus de phosphore et les plus manganésifères, par conséquent ceux que l'industrie a particulièrement recherchés, ont eu généralement un rapport avec des calcaires, et c'est même en relation avec ces calcaires que se trouvent d'une façon absolue la plupart des grands amas. J'avais, dès 1890, été conduit ainsi à supposer la possibilité d'une intervention calcaire, même dans des gisements où le calcaire n'apparaît pas tout d'abord, comme la Vissokaya, et à considérer, en principe, l'apparition des roches à grenat (analogues au skarn norvégien), qui sont presque constantes au contact des minerais ouraliens, comme procédant d'une telle action du magma ferrugineux sur des calcaires disparus. J'ai développé une semblable idée à propos des gîtes Scandinaves, et j'ai été heureux de constater récemment que les travaux de M. Yakovlev avaient permis de suivre, dans tout le district de Nijni-Taguilsk, une série de bancs calcaires, reconnus maintenant comme en relation nette avec la plupart des mines de fer, là même où on ne les soupçonnait pas auparavant (*). (*) Les figures 4 et 5 de la planche IX mettent en pendant
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Ces idées vont devenir plus claires en parcourant tour à tour les principaux gîtes. Bogoslovsk. — A peu près sur le 60 e degré, le district de Bogoslovsk, à l'Est de l'Oural, est anciennementrenommé pour l'exploitation du cuivre (*). Les mines, vendues en 1877 par le Gouvernement russe, ont eu une production décroissante depuis 1889. Il y a, dans ce district, des minerais de fer et de cuivre dans des auréoles de métamorphisme rappelant beaucoup le Banat, autour de roches intrusives qui traversent des grès et calcaires dé voniens, et qui gardent ailleurs, par endroits, des lambeaux de la couverture ancienne formée sur eux par des terrains du même âge. Ces roches sont principalement des granités à amphibole, ou des diorites. Auprès d'elles, le calcaire se charge de grenat et de pyroxène et, en même temps, de minerais qui sont, tantôt des sulfures de fer et cuivre, avec un peu de blende, tantôt de la magnétite, attribuable peut-être à des vapeurs de chlorure de fer (**). On observe les altérations superficielles, habituelles en terrain calcaire : cuivre gris, phillipsite, cuivre oxydé et carbonate, cuivre et argent natif. Enfin les minerais sont recoupés par des porphyrites, montrant, comme dans le cas que nous allons examiner ensuite à Troitsk, l'âge primaire, au plus hercyinterprétations de la même région données, à dix ans de distance, par Tchernychev et Yakovlev et font ressortir les axes calcaires, autrefois à peu près méconnus, que ce dernier géologue a mis en évidence. (*) 1897. FEDOSOV, Resullate geol. Forschungen im Bogoslovskischen Bergrevier (Ann. geol. et minier de la Russie, Varsovie, II, p. 114-123 ; III, 1899, p. 91 à 103) ; — Nov. 1900. OUSPENSKY, les Gisements métallifères du district de Bogoslovsk (Journ. des Mines, IV, Saint-Pétersbourg, en russe) ; — 1901. FEDOROV et NIKITIN, le District de Bogoslovsk, Saint-Pétersbourg, 1901 (en russe) ; — Gîtes métallifères, II, 245 à 241. — BECK , p. 691 à 744 ; (**) Pour M. Fedorov, les minerais sont encaissés dans une roche grenato-augitique, primaire et éruptive. Mais l'origine secondaire du grenat est générale en pareil cas. Le grenat est postérieur à l'augite et lui-même se transforme en épidote. Il se développe en même temps du quartz et de la calcite secondaires. D'après M. Ouspensky, une partie de l'hématite est due à l'altération de la grenatite.