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NOTE SDR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES MINÉRAUX
A partirde 1895, les statistiques annuelles se précisent davantage, et l'on peut les résumer dans le tableau suivant pour les dix dernières années 1898 à 1907 d'après les sources principales que j'ai indiquées, en y ajoutant à titre approximatif et comme indication ceux probables de 1908. PRODUCTION MONDIALE
BELGIQUE
1899 1900 1901 1902 1903 1904 1905 1906 1907 1908
FRANCE
C)
m
268.000 307.000 236.000 217.000 292.000 359.000 357.000 233.000 211.000 316.000 300.000
568.500 647.000 588.000 535.500 544.000 476.000 423.500 477.000 469.500 431.000 400.000
DES PHOSPHATES NATURELS.
ALGERIE
TUNISIE
ETATS-UNIS
ILES DU
DIVERS
()
( )
( )
PACIFIQUE
(*)
2
2
3
1.286.500 225.000 233.000 63.000 1.576.500 276.000 171.000 1.500.500 269.000 178.000 1.518.500 261.000 263.500 1.550.500 301.000 352.000 1.545.500 345.000 456.000 1.863.000 348.000 524.000 1.869.500 340.500 752.000 2.028.000 343.000 1.057.000 2.194.000 360.000 1.258.000 2.500.000
34.000 42.200 87.000 125.500 148.000 211.000 240.000 291.000 300.000
57.500 43.100 40.000 45.500 54.600 47.500 67.500 65.500 66.000 96.000 100.000
405.3fl8 869.600 8'i5.500 805.700 052.600 206.500 fi 60. 000 728.000 077.000 728.000 218.000
Observations. — (!) D'après les statistiques officielles modifiées comme i sera dit ci-dessous. (2) Statistiques officielles. (3) Statistique du Geological Survey. (4) Podolie, Espagne, Norvège, Antilles, Canada.
Ce tableau nécessite diverses explications. La statistique officielle de Belgique depuis 1895 indique séparément en tonnes les « phosphates » de Liège ou de la Hesbaye et ceux de Mons qui sont, les uns et les autres, ainsi qualifiés et elle indique en mètres cubes les « craies phosphatées » de Mons qui sont un produit brut non marchand. Pour rendre les chiffres du tableau plus comparables entre eux, j'ai transformé ces « mètres cubes » en « tonnes » de produits marchands, en prenant une demi-tonne par mètre cube, d'après une moyenne que j'ai cru pouvoir déduire des multiples renseignements que l'on a bien voulu me donner de divers côtés. Même avec cette correction on ne doit pas oublier que
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le tableau rapproche des chiffres qui ne sont pas comparables entre eux. Les produits qui y figurent ont des teneurs en phosphate tricalcique qui ne varient de rien moins que du simple au double, depuis le phosphate du Pacifique à 78/85 jusqu'à la craie phosphatée de Mons et de la France, dont certaines sortes descendent' à 40/45. Sans entrer dans les détails des calculs, et à titre purement indicatif, je serais porté à croire que l'on pourrait admettre comme grosse moyenne, en 1907, une teneur approximative générale de : 50 p. 100 pour la France et la Belgique. 60
—
pour l'Afrique.
74
—
pour les États-Unis.
82
—
pour le Pacifique.
Bien que corrigé comme je l'ai dit, le tableau présente pour plusieurs pays des variations d'une année à l'autre qui ne laissent pas de dérouter et justifient quelque peu le scepticisme dont je parlais. De son ensemble pourtant paraît ressortir un doublement de la production dans une période de dix ans environ, ce qui est à coup sûr un taux d'accroissement exceptionnel en ce qui concerne les substances minérales. Après cette indication d'ensemble, je passerai rapidement à chacun des pays producteurs pour rappeler plus spécialement la nature des produits et, autant que faire se pourra, l'idée que l'on peut avoir des ressources dont on y peut disposer. On exploite en Belgique deux districts de la craie supérieure (*) : celui de Liège ou de la Hesbaye, qui donne des phosphates, et celui de Mons, qui, outre quelques phosphates en poche dans la craie, fournit principalement (*) Une élude récente sur l'ensemble de ces gîtes, du D' Tietze, de Berlin, vient de paraître dans la Zeit. fur Berg-, Hutten- und Salineri- Wesen de 1908.