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SUR LA RADIOACTIVITÉ DES
SOURCES THERMALES
nagée à cet effet, une première fois au mois de septembre, -et une deuxième fois en novembre. Les expériences définitives, nécessitant un outillage plus compliqué, ont été faites à notre laboratoire de l'École supérieure de Pharmacie de Paris. L'exposé de nos recherches sera fait dans l'ordre suivant : 1° Étude des gaz spontanés ; 2° Étude des eaux ; 3° Étude de l'atmosphère des galeries ; 4° Étude des produits ou dépôts solides. Les expériences instituées pour l'étude de chaque source ont été, dans la plupart des cas, répétées plusieurs fois. Nous nous bornons à donner ci-dessous celles pour lesquelles se trouvaient réalisées les meilleures conditions générales (prélèvement, conservation et expédition des échantillons ; réglage des appareils, etc.). Au cours de ces recherches, nous avons remarqué qu'il était nécessaire, sous peine d'erreurs importantes, d'observer avec soin certaines précautions spéciales. Nous avons été conduits ainsi à préciser quelques points de technique, sur lesquels il nous paraît utile d'appeler l'attention. La partie expérimentale de notre travail fera l'objet d'un premier chapitre. Nous présenterons ensuite, dans une deuxième partie, nos conclusions et différentes observations.
I. — PARTIE EXPÉRIMENTALE.
A.
— ÉTUDE DES GAZ SPONTANÉS.
On recueillait les échantillons en disposant, sur de larges entonnoirs renversés, des flacons remplis d'eau nnnérale prise au fond même du griffon. Le contact des
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gaz de l'air se trouvait ainsi évité. Lorsque les flacons étaient remplis, on les bouchait hermétiquement, et on les transportait au laboratoire, pour les étudier aussitôt. Indiquons d'abord le principe de la méthode qui a été suivie. Nous avons utilisé la propriété que possèdent les émanations des corps radioactifs, quand elles existent dans un gaz (gaz dit radioactif), de le rendre conducteur de l'électricité en l'ionisant. La conductibilité ainsi communiquée au gaz est proportionnelle à la quantité d'émanation présente. Si on plonge dans le gaz radioactif un barreau métallique électrisé, il se déchargera d'autant plus vite que le gaz sera plus conducteur, c'est-à-dire plus riche en émanation, plus radioactif. Par suite, si le barreau . électrisé porte une feuille métallique légère, celle-ci, qui se trouvait initialement écartée parle fait de l'électrisation, reviendra peu à peu à sa position d'équilibre ; et sa vitesse de chute sera en raison directe de la radioactivité du gaz. Un électroscope particulièrement commode pour ces mesures a été proposé récemment par MM. Cheneveau et Laborde (*) ; c'est celui que nous avons employé. Voici maintenant la marche générale d'une expérience : Un vide aussi complet que possible ayant été fait tout d'abord dans le cylindre de déperdition, on y introduisait, par simple aspiration, un volume connu du gaz à étudier, qu'on desséchait, pendant l'introduction, en le faisant passer sur de l'anhydride phosphorique.. On laissait ensuite entrer dans le cylindre de l'air atmosphérique également desséché, jusqu'à ce que la pression intérieure fût égale à la pression barométrique. On mesurait immédiatement, au moyen d'un chronomètre donnant le dixième de seconde, la vitesse de chute (*) Journal de Physique, 1908, 3' fascicule, p. 262.