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LES CATASTROPHES MINIERES AMERICAINES
dans le chapitre de la production, est de plus en plus répandu et convient très bien à la couche de Pittsburg, dont le toit est très bon et le charbon assez dur. On fait usage soit' de cutting machines ou haveuses à dents, généralement électriques (types Jeffrey, MorganOardner), soit de punching machines ou haveuses à fleuret percutant, généralement pneumatiques (types Sullivan, Ingersoll-Sergeant, Harrison). Ces dernières, beaucoup plus faciles à manier, s'emploient de préférence dans les mines où le toit est mauvais, parce qu'elles s'accommodent mieux des bois placés près du front ; d'une part, une cutting machine nécessite entre le front et les bois un espace libre de 3 m ,60, tandis qu'il suffit de 2 m ,70 pour une punching ; d'autre part, celle-ci peut frapper derrière des bois situés à front, tandis que la cutting doit avoir l'espace libre sur toute la largeur de la chambre. Au point de vue des poussières produites, les cutting réduisent le charbon en poudre, tandis que les punching donnent très peu de fines, et nous avons pu constater à la mine First Pool de la Pittsburg Coal Company que le charbon abattu, d'ailleurs très dur, était encore très gailleteux et la poussière soulevée peu abondante. La haveuse à chaîne électrique Morgan-Gardner (genre cutting) employée aux mines de Monongah pèse 1.000 kilogrammes et coûte 5.000 francs ; il y avait huit de ces machines au numéro 6 et 7 au numéro 8 ; chacune d'elles coupe en moyenne, en dix heures, 30 mètres de front et consomme 50 ampères sous 250 volts. A Darr, on utilise la haveuse à dents Jeffrey, pesant 1 .500 kilogrammes et coûtant 5.000 francs ; 7 machines sont en usage et consomment 20 ampères sous 500 volts, faisant six à sept chambres en huit heures de travail, soit environ 40 mètres. A Naomi, on emploie également des Jeffrey. A First-Pool, où la mine est organisée entièrement, à l'air comprimé, on se sert de punching machines type
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DE MONONGAH, DARR ET NAOMI
Sullivan; elles sont de deux modèles, lés anciennes pesant 360 kilogrammes et les nouvelles seulement 315 ; leur prix est de 1.125 francs. Les haveuses sont à peu près exclusivement employées aux avancements des . chambres et des galeries ; les piliers sont repris au pic; cependant, au numéro 6 de Monongah, 10 p. 100 des piliers sont repris à la machine. L'organisation du travail à la machine est la suivante : à chaque haveuse sont affectés deux hommes, l'un chargé de la conduite de la machine, l'autre de l'enlèvement à la pelle du charbon de havage. Cette équipe sedéplace de chambre en chambre et s'occupe exclusivement de faire le havage là où on l'appelle; une cutting machine peut faire ainsi six à sept chambres en huit heures, tandis qu'une punching en fait seulement trois. Le havage est pratiqué sur toute la largeur de la chambre, en commençant par le côté gauche pour les cutting machines, dont la rotation se fait de droite à gauche. Une cutting machine fait une excavation de 0 m ,10 de hauteur sur l m ,80 à 2 mètres de profondeur et 1 mètre de largeur; elle se déplace donc au moins six fois pour faire une chambre. Une punching machine ne pénètre guère au delà de l m ,50 et coupe le charbon sur une largeur de 1 mètre environ et une hauteur décroissante de 0 m ,35 à 0 m ,05. Le rapport de la quantité de charbon de havage produite par une cutting à celle produite par une punching est donc 2/3. Une cutting travaillant deux fois plus vite qu'une punching et faisant un havage de 0 m ,50 plus profond permet d'abattre, toutes choses égales d'ailleurs,
soit 2,66 fois plus de
charbon; ceci donne en moyenne, dans la couche de Pittsburg, 45 mètres cubes par jour pour une punching et 120 pour une cutting. Tome XVI, 1909.
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