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LES CATASTROPHES MINIÈRES AMÉRICAINES
avancements des galeries, et il doit consigner ses expériences sur un registre dont la forme est déterminée par l'ingénieur en chef des mines. F.
— ÉCLAIRAGE.
Le mode d'éclairage universellement répandu dans les mines américaines est la lampe à feu nu ; sa forme générale (fig. 8) est celle d'un tronc de cône servant de réservoir d'huile et muni d'un ajutage pour le passage de la mèche ; la lampe porte un crochet qui permet de l'adapter sur la casquette de l'ouvrier, dans une plaquette métallique fixée ad hoc. Dans les galeries de roulage, on fait usage de lampes anaFIG. 8. logues, mais beaucoup1 plus grosses, Lampe à ieu nu. ° ■ , , atteignant 0 m ,12 de hauteur avec une mèche de 2 centimètres de diamètre. Un acte législatif, en vigueur depuis le 15 mai 1901 dans la Virginie occidentale, fixe les conditions que doit remplir l'huile employée dans ces lampes. En particulier, elle ne doit pas dégager de fumée et ne doit pas contenir de substances minérales ; elle doit être conservée dans des barils portant le nom et l'adresse du fabricant, ainsi que le poids spécifique de l'huile et la date d'expédition . La lampe à feu nu est couramment employée, même dans les mines franchement grisouteuses. Cependant l'article 14 de la loi des mines de Virginie occidentale prescrit « l'emploi des lampes de sûreté dans les mines dégageant des gaz explosifs dans des proportions dangereuses, et y interdit l'usage des lampes à feu nu, sauf sur autorisation écrite de l'inspecteur du district ; les lampes de sûreté, ajoute la loi, seront fournies par l'exploitant et resteront sa propriété; elles seront remises à un lampiste désigné par le surveillant
DE MONONGAH,
DARR ET NAOMI
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du grisou et dans toute mine, grisouteuse ou non, il devra y avoir au moins deux lampes de sûreté. » Après la catastrophe, on utilisait à Monongah et à Naomi des lampes Wolf àrallumeur, et à Darr des lampes a tiii seul tamis et cuirasse. G.
-— MESURES DE
SÉCURITÉ
CONTRE LE GRISOU
ET LES POUSSIÈRES.
Parmi les mesures de sécurité mises en vigueur dans les mines grisouteuses, la plus sérieuse a été la création d'employés chargés de la surveillance du grisou et qu'on appelle fire bosses. Pour être apte à remplir cet emploi, il faut avoir, d'après la loi, une connaissance approfondie du grisou et des autres gaz dangereux, être capable de les déceler à la lampe de sûreté, avoir des notions suffisantes de la ventilation des mines et des machines employées à cet effet et avoir au moins trois années d'expérience des mines grisouteuses. Le fire boss a pour devoir, en commençant sa tournée, de disposer à l'entrée de la mine un signal d'une couleur déterminée, qui interdit la descente des ouvriers avant son retour. Au cours de leur visite, les fire bosses doivent parcourir tous les chantiers et les examiner soigneusement à la lampe de sûreté ; s'ils trouvent du gaz, ils doivent prendre ou faire prendre, trois heures au moins avant le poste, les dispositions nécessaires pour l'évacuer ; chaque fire boss laisse une trace de son passage (généralement à la craie) au front de tout chantier examiné; à son retour, s'il estime que la mine est sans danger, il enlève le signal ou change sa couleur, et les ouvriers peuvent pénétrer dans la mine. Dans l'exercice de ses fonctions, le fire boss ne relève d'aucune autorité et tous les ouvriers qu'il peut requérir lui sont subordonnés ; il doit avoir terminé sa visite avant l'heure habituelle de la