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LES
CATASTROPHES
MINIÈRES AMERICAINES DE
descente et faire un rapport écrit sur les conditions de la mine dans un registre tenu à la disposition de l'inspecteur ou de l'ingénieur en chef. Le reproche principal que l'on peut faire à l'organisation des fire bosses est qu'ils sont en nombre généralement insuffisant pour visiter soigneusement tous les chantiers et galeries ; leurs observations deviennent ainsi parfois illusoires. Pour ce qui est des poussières, l'article 11 de la loi minière prescrit simplement d'en combattre, autant que possible, l'accumulation, et pour cela de faire un arrosage convenable. D'une façon générale, les mines sont poussiéreuses et la poussière est formée de charbon pur ; cela tient, pour les chambres, à la méthode d'exploitation, à l'emploi des haveuses et à l'aérage par diffusion; pour les galeries, à la circulation intense et à l'emploi de wagonnets en bois qui laissent filtrer entre leurs planches de notables quantités de poussier. A Monongah, il n'était pas rare de marcher sur un lit de poussière de 5 centimètres d'épaisseur. Pour se conformer aux prescriptions énoncées précédemment, il est d'usage de promener, dans les galeries seulement et non dans les chambres, un car analogue aux autres, mais rendu étanche, muni d'un couvercle et percé d'un trou à la base de la paroi arrière, dans l'axe de la voie. A Darr, par exemple, il existe deux cars de ce genre ; chaque nuit, deux hommes sont chargés de faire l'arrosage; chacun d'eux roule de dix à seize cars d'eau par poste. Cet arrosage est généralement insuffisant et inefficace. La grisoumétrie , telle que nous la comprenons en France, n'existe pas en Amérique; nulle part nous n'avons trouvé l'emploi d'indicateur de grisou. On se contente de faire, très rarement sans doute, car aucun règlement ne le prescrit, des prises de gaz dans des bou-
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NAOMI
teilles et de les analyser. Ces prélèvements ne se font habituellement que dans les retours d'air généraux. Le prix de revient d'extraction de la tonne de charbon est deux ou trois fois moins élevé que sur le continent européen ; il n'est que de 3 fr. 25 dans une des mines que nous avons visitées. Certaines mesures de sécurité, jugées onéreuses en Europe, comme l'établissement, dans une mine poussiéreuse, d'un réseau complot de canalisations d'arrosage, grèveraient une mine américaine de charges proportionnellement trois fois plus lourdes.
VI
PERSONNEL D'UNE MINE.
Personnel dirigeant. — Le personnel dirigeant d'une mine comprend, à la tête, un superintendant, qui, le plus souvent, est un ancien ouvrier, assisté, pour la surveillance des travaux, d'un foreman, dont le rôle est à peu près celui d'un chef porion. Les attributions du foreman sont très étendues ; d'après la loi, ce doit être un mineur expérimenté, ayant travaillé cinq ans au moins dans une mine de charbon. Il a la surveillance des appareils de ventilation et d'épuisement, des galeries d'aérage et de circulation des ouvriers ; il doit veiller à l'exécution réglementaire des recoupes, afin de maintenir un bon aérage des chantiers ; s'assurer que les travaux et les voies de roulage sont en bon état et que le toit ne présente aucun danger, que les ouvriers disposent de bois en quantité suffisante et que ceux-ci sont amenés aux endroits désignés par les règlements, que les chantiers sont asséchés et les eaux conduites au dehors; c'est également le foreman qui est chargé de faire les mesures d'aérage. Tome XVI, 1909.
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