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LES
CATASTROPHES MINIÈRES
AMÉRICAINES
tions en sens inverse, conclure que la galerie ne fut suivie que par des chasses gazeuses d'an seul sens, san» effet de retour. Destruction de barrages. — Quand deux parties de la mine sont séparées par des barrages et que l'explosion se développe d'abord dans une des parties, le sens de renversement des barrages donne l'ordre de progression de l'explosion. Les observations de ce genre sont particulièrement précieuses dans la région supposée voisine de l'origine, quand les phénomènes ne sont pas encore devenus trop complexes. Quand l'explosion se propage simultanément par deux voies parallèles séparées par des barrages, il peut arriver, et ce cas s'est rencontré à Monongah, que ceux-ci soient renversés tantôt d'un côté, tantôt de l'autre, suivant que la pression s'est propagée plus vite dans l'une ou dans l'autre galerie. Destruction de cars, machines, etc. — Les courants peuvent être assez violents (ils l'ont fréquemment été à Monongah), pour briser des cars ou les culbuter, renverser ou démolir des moteurs électriques, etc. Le sens de ces effets se déduit généralement avec assez de facilité de l'examen des dégâts ; c'est le sens des. courants violents qui ont suivi la galerie ; c'est habituellement, mais non nécessairement, le sens de propagation de l'explosion. Rupture des leviers d'aiguilles. — Les leviers d'aiguilles sont montés sur un bâti de bois que nous avon* schématiquement représenté fig. 6. 11 est arrivé fréquemment que le bâti et le levier ont été emportés, la liaison du levier de manœuvre à la barre unissant les deux lames d'aiguille a été tordue dans le sens du courant qui a emporté le bâti de bois. Ceîte liaison étant généralement enfoncée plus ou moins dans le sol, aucun courant de sens inverse n'a pu ultérieurement modifier le sens de torsion. On observe ainsi la direction du premier courant
DE MONONGAH,
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assez violent pour démolir un bâti d'aiguille, ce qui peut dans certains cas présenter quelque intérêt. Effets calorifiques. — Certains de ces effets ne donnent aucune indication de direction et prouvent seulement que la flamme ou les gaz chauds ont atteint telle ou telle partie de la mine. Telles sont les brûlures que révèle l'examen des cadavres, la combustion plus ou moins avancée de fragments de papier, morceaux de toile ou autres objets combustibles. Il peut d'ailleurs arriver que le passage très rapide de la llamme, immédiatement suivi de l'invasion de gaz impropres à toute combustion, ne laisse aucune trace sur des objets cependant facilement inflammables. Mais la chaleur des gaz brûlés qui suivent la flamme produit souvent des effets très marqués, notamment la distillation des matières volatiles de la houille. Dans les parties de la mine où cette chaleur a persisté assez longtemps, la poussière des parois a distillé ; peut-être, dans certains cas, la paroi elle-même a-t-elle commencé à distiller; en tous cas on observe que la paroi est plus ou moins entièrement tapissée de petits grains de coke. Ces grains sont ternes ou brillants, ce dernier cas paraissant indiquer une distillation plus avancée. En plusieurs points de la mine, la paroi était cokéifiée sur plusieurs centimètres d'épaisseur. Un phénomène calorifique aussi intense ne paraît pouvoir s'expliquer que par l'hypothèse d'un feu qui prit naissance sur les parois échauffées, quand la ventilation eut ramené un peu d'oxygène dans les travaux. Beaucoup de culs-de-sac ont été trouvés remplis de suie ; la suie, se déposant la dernière, une fois l'atmosphère du culde-sac redevenue tranquille, s'étend en couche plusou moins épaisse sur tous les objets et poussières du sol et pend aux parois en une infinité de stalactites filiformes ayant parfois jusqu'à 10 et 15 centimètres de longueur. Cette suie est le résultat de la combustion d'hydrocarbures dans une at-