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NOTE SUR DNE EXPLOSION DE CHAUDIERE
parée par fractures radiales en trois morceaux, dont le plus petit, formant la partie gauche, n'a pas été retrouvé; le fragment lancé à 100 mètres formait la partie haute ; la partie droite et inférieure était restée au voisinage du lieu de l'explosion. Ces deux fragments étaient déformés par un assez fort bombement vers l'extérieur ; le second comprenait une pièce rapportée, probablement lors de la transformation de 1900, dont le bombement a été particulièrement accentué, mais à laquelle il ne semble pas qu'on puisse attribuer un rôle notable dans l'accident. La séparation entre la plaque tabulaire et l'enveloppe extérieure s'est faite par rupture de l'aile plane de la cornière de jonction suivant la ligne des rivets ; la partie extérieure de cette aile est restée adhérente aux fragments de la plaque tabulaire, sauf dans la région de la pièce rapportée à la partie basse, où elle s'en est détachée et n'a pas été retrouvée. Le reste de la cornière, plus ou moins ouverte et fissurée au congé, est resté adhérent ai bord de l'enveloppe. La surface de rupture comprenait deux zones de dimensions sensiblement égales, mais d'aspect différent : la plus rapprochée de la surface de contact des deux pièces offrait les caractères d'une cassure d'ancienne date, tandis que l'autre, quoique déjà rouillée au moment de l'enquête par un séj'our prolongé sous l'eau et dans la vase du canal, pouvait être considérée comme une cassure fraîche. Les sections de rupture des entretoises présentaient des caractères analogues ; mais en outre leur section était notablement diminuée par corrosion extérieure ; cinq d'entre elles, dont trois voisines, semblent avoir été entièrement rompues avant l'accident ; l'ensemble des diminutions de section résultant des cassures et des corrosions est évalué à environ neuf sections entières d'entretoises. Ce désordre était particulièrement accentué
DE BATEAU A VAPEUR
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du côté gauche : les huit entretoises des deux files verticales extrêmes de ce côté n'offraient plus qu'une section saine équivalant à environ deux entretoises et 1 /3. Les deux fonds plats que réunissait i'entretoisement ont été déformés, celui de l'enveloppe d'une manière assez irrégulière, l'autre par bombement sphérique vers l'intérieur de la boîte à feu avec une flèche centrale d'environ 80 millimètres ; il est permis de penser que le fond de l'enveloppe avait subi du fait de l'explosion une déformation analogue vers l'extérieur et que ce sont les chocs ■subis ultérieurement dans le trajet de la pièce à travers l'avant du bateau et dans sa chute qui ont produit en sens inverse les renfoncements irréguliers constatés. L'enquête n'a relevé sur les diverses tôles ni réduction d'épaisseur générale ou locale, ni trace de corrosion, ni •coloration suspecte, ni dépôt tartreux. L'ensemble de ces constatations permet de reconstituer avec toute la certitude possible le processus de l'explosion : les entretoises de la région gauche, particulièrement affaiblies par corrosion et fissuration, ont cédé ■sous une pression de vapeur quia pu ne pas dépasser sensiblement celle du timbre ; la rupture des autres entre. toises a suivi par suite du bombement progressif des fonds plats partiellement désolidarisés ; I'entretoisement arrière supprimé, tout l'effort de la vapeur se trouva reporté sur la cornière d'assemblage avant, dont l'aile plane, profondément fissurée, était mal préparée à supporter cet accroissement brusque de fatigue, et se rompit à son tour en même temps que la plaque tabulaire. La cause de l'accident doit donc être rapportée à l'état d'affaiblissement des pièces de jonction des deux parties de la chaudière, affaiblissement résultant d'avaries qu'une visite de surveillance ne pouvait, en raison de leur situation, que bien difficilement faire découvrir. Quant à la cause même de ces avaries, elle paraît de-