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NOTE SUR LA FABRICATION ÉLECTROLYTIQUE
sium. Le produit obtenu ainsi était impur; il contenait du silicium provenant soit des parois des vases, soit des matières premières; la réaction, développée à basse température, étant incomplète, il restait ordinairement du potassium allié avec l'aluminium; enfin les globules d'aluminium, enveloppés de chlorure doublé d'aluminium et de potassium, se réunissaient difficilement. Pour ces divers motifs, le produit obtenu présentait l'apparence d'une poussière grise, impropre à tout emploi. D'autre part, les matières premières employées par Wohler étaient coûteuses et d'un emploi incommode. C'étaient, d'une part, le potassium que l'on ne savait, à cette époque, obtenir que par voie électroly tique, dans des conditions peu pratiques, et dont le maniement présente toujours quelques dangers ; d'autre part, le chlorure d'aluminium, très volatil, très lrygrométrique et difficile à obtenir dans un état de pureté satisfaisant. Vers le commencement de 1854, Deville reprit l'étude de la question et constata tout d'abord que l'état pulvérulent de l'aluminium obtenu par la méthode de Wohler tenait simplement à son impureté. En faisant passer au rouge de la vapeur de chlorure d'aluminium sur l'aluminium obtenu par cette méthode, il obtint un métal bien fondu' et exempt de toute trace de métal alcalin (Deville, De l'aluminium, 1859, p. 4). Après avoir déterminé les propriétés du métal ainsi purifié, il poursuivit ses recherches dans le sens de l'amélioration de la* formule de Wohler. S'inspirant des résultats obtenus par Brunner, d'une part, Mareska et Donny, d'autre part, en ce qui concerne la réduction directe de l'hydrate de potasse parle carbone, il créa la fabrication du sodium par distillation. Il constata que ce métal alcalin revenait à un prix beaucoup plus bas que le potassium, tout en étant plus facile à manier. Il constata, d'autre part, que le chlorure double d'alu-
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minium et de sodium présentait, au point de vue de la stabilité et de là commodité d'emploi, des avantages marqués sur le chlorure simple. Il organisa la fabrication de ce produit et indiqua en même temps la méthode de préparation de l'alumine, par dissolution dans la soude caustique, suivie de carbonatation de l'alcali, méthode qui a été longtemps employée d'une manière exclusive et qui est encore appliquée dans un certain nombre d'usines. Au commencement de l'année 1855, on reçut pour la première fois en Europe une quantité relativement importante de cryolithe du Groenland. H. Percy et H. Rose eurent en même temps l'idée de traiter par le sodium ce fluorure double d'aluminium et de sodium pour en extraire l'aluminium. Deville essaya d'appliquer la formule sans obtenir un rendement satisfaisant; mais il constata la facilité avec laquelle l'alumine se dissout dans les fluorures fondus (/Aluminium, p. 100) et chercha à en tirer parti pour augmenter le rendement de la réaction du sodium sur le chlorure double d'aluminium et de sodium. Il avait reconnu, en effet, que les pertes auxquelles cette réaction donnait lieu tenaient en partie à l'impossibilité de réunir les petits globules d'aluminium légèrement oxydés à la surface. Il eut l'idée d'ajouter une certaine quantité de cryolithe au chlorure d'aluminium et de sodium, et obtint ainsi une amélioration de rendement assez accentuée. Avec ce complément, la formule métallurgique de la fabrication de l'aluminium se trouvait fixée pour une trentaine d'années. Deville rechercha alors s'il était possible de purifier l'aluminium brut par affinage, comme on le faisait depuis longtemps pour un grand nombre de métaux. Il constata qu'un affinage oxydant ne donnait aucun résultat utile et que les fusions répétées paraissaient avoir pour effet d'augmenter la proportion de silicium contenue dans le