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NOTE
SDR
LA. FABRICATION
ÉLECTROLYTIQUE DE
métal, surtout si elles étaient effectuées en présence d'un fondant. Il en conclut qu'il fallait chercher à obtenir directement de l'aluminium aussi pur que possible; cette con- '. clusion, justifiée plus tard par des données thermochimiques que l'on ne possédait pas à l'époque où Deville poursuivait ses études, reste encore aujourd'hui un principe essentiel de la métallurgie de l'aluminium. Peu s'en fallut que Deville n'orientât ses recherches vers la méthode électrolytique dont Bunsen venait de faire de remarquables applications à la production du magnésium, du calcium, du baryum, etc. Ce chimiste avait expérimenté (Poggendorf's Annalen, t. XCII, 1854) l'électrolyse du chlorure double d'aluminium et de sodium en fusion ; mais il n'avait obtenu que de la poussière d'aluminium, à raison soit de l'impureté de la matière première employée par lui, soit de l'élévation insuffisante - du point de fusion du chlorure double. Pour faire disparaître cette dernière influence, il avait essayé d'une addition de chlorure de sodium qui lui aurait permis, paraît-il, d'obtenir des globules d'aluminium. Il semble que Deville n'ait connu que les expériences de Bunsen sur la production du magnésium, quand il fit des tentatives analogues au commencement de 1854 ; ses essais avaient très bien réussi (/' Aluminium, p. 4); mais des motifs d'ordre économique l'empêchèrent de les poursuivre. On ne pouvait, à cette époque, obtenir l'énergie électrique qu'au moyen de piles, c'est-à-dire à un prix de revient trop élevé pour qu'une formule électrolytique pût devenir pratique. Ses expériences lui permirent de donner [F Aluminium, p. 95) une indication théorique de la plus haute importance, celle de la possibilité de substituer à l'électrolyse des chlorures ou fluorures formant le bain celle d'alumine dissoute dans ce bain. Il indiquait en même temps la possibilité d'employer la
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cryolithe comme élément principal du bain électrolytique -en augmentant sa fusibilité par des additions de chlorure de potassium ou de chlorure double d'aluminium et de sodium. Au cours de ses expériences sur l'électrolyse de ce dernier composé, opérée en employant une cathode en platine et une anode en graphite de cornues à gaz avec une cloison poreuse dans l'intervalle, il avait constaté une désagrégation très rapide de l'anode. Le carbone ne paraissait pas cependant être attaqué sensiblement, car le chlore se dégageait autour de l'anode à l'état libre, avec un peu de chlorure d'aluminium; il est probable que son action sur les petites quantités de soufre, et d'hydrogène contenues dans la masse suffisait pour provoquer la désagrégation constatée. D'après Deville, la décomposition du chlorure d'aluminium peut être obtenue avec deux éléments, du type Bunsen probablement, ce qui correspondrait à une force électromotrice de 3,8 volts environ. Ce chiffre ne concorde pas avec celui de 4,6, que l'on déduit de la chaleur de formation du chlorure d'aluminium (323,6 cal. pour 265,6 gr. de chlorure formé). Pour expliquer la différence,, il faut admettre ou bien que le chlore exerce sur l'anode une action chimique appréciable, ou bien que la chaleur de formation du chlorure d'aluminium diminue assez rapidement quand la température s'élève. Deville avait fait enfin une constatation qui présente un certain intérêt au point de vue de l'obtention de l'aluminium pur et qui a été utilisée parfois dans la pratique industrielle. Il avait observé que les impuretés contenues dans un bain électrolytique se concentrent .dans les premières parties de métal isolées ; un bain qui a servi pendant un certain temps donne donc de l'aluminium pur. En résumé, Deville avait fait connaître, dès 1859, tous les principes de la fabrication de l'aluminium par électro-