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NOTE
SUR
LA
FABRICATION
ÉLECTROLYTIQUE
cette réaction curieuse. » Mais Deville n'a jamais effectué la publication qu'il avait annoncée. Pour appliquer le procédé Bayer, on commence par concasser la bauxite, de manière à lui faire traverser un crible à mailles d'environ 5 millimètres d'ouverture, puis on la grille à une température de 700" environ, pour en éliminer l'eau et les matières organiques qu'elle contient parfois ; ces matières gêneraient plus tard sa précipitation par hydrolyse. Il faut éviter d'atteindre la températuredo 900°, à laquelle l'alumine augmente brusquement de densité et devient très difficilement attaquable par les réactifs alcalins. Le grillage s'effectue ordinairement dans un four du type Oxland; c'est un cylindre en tôle ayant 10 mètres de long et 1 mètre de diamètre, monté sur galets avec une inclinaison de 4 p. 100 et revêtu intérieurement de briques réfractaires. Il est parcouru dans le sens ascendant par les flammes d'un foyer et en sens inverse par la bauxite concassée. Celle-ci doit sortir de l'extrémité inférieure à une température d'environ 700° ; pour la refroidir aussi rapidement que possible, avant de lui faire subir un broyage complémentaire, on lui fait parcourir un deuxième cylindre d'inclinaison opposée, placé au-dessous dupremier et où circule, en sens inverse, un courant d'air débité par un ventilateur. La bauxite refroidieest envoyée à un broyeur et passée au tamis n° 30 ; cette grosseur de grain permet une attaque rapide et complète par la lessive de soude. L'attaque s'effectue dans des lessiveurs cylindriques à axo horizontal, ayant l m ,50 de diamètre et 3 m ,30 de long, avec double paroi et circulation intermédiaire de vapeur d'eau sous pression. Les deux parois sont en tôle rivée de 16 millimètres d'épaisseur. Dans l'axe de l'appareil se trouve un agitateur à palettes dont l'arbre passe par un presse-étoupes placé sur l'un des fonds. On introduit d'abord une solution de soude caustique, à la densité de 1,45, puis on charge progressivement la bauxite calci-
DE
L'ALUMINIUM
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née, à raison de 3 tonnes par lessiveur. On ferme l'orifice de chargement avec une plaque boulonnée et on introduit la vapeur dans l'enveloppe, sous une pression de 5 à 6 kilogrammes par centimètre carré, tout en maintenant l'agitateur en mouvement. Au bout de deux àtrois heures, l'attaque est terminée ; on ouvre alors un robinet placé à la partie inférieure du lessiveur et communiquant avec un tube qui aboutit à la partie supérieure du bâtiment, au-dessus d'un réservoir en tôle. La tension de la vapeur à l'intérieur du lessiveur suffit pour refouler son contenu dans le réservoir. On étend alors la solution à la densité de 1,23, puis on la fait passer dans des filtres-presses ; on en sépare ainsi un résidu composé d'oxyde de fer et d'un silicate double d'alumine et de soude, résidu que l'on rejette. Le liquide sort un peu trouble des filtres-presse ; on le fait passer à travers une couche de pâte de bois étendue sur un tamis à mailles de 3 millimètres d'ouverture, placé à 0 m ,15 audessus du fond d'une cuve en bois doublé de. plomb, cuve qui a en plan 3 mètres sur l m ,80 avec une profondeur de 0 m ,90. La solution clarifiée est dirigée vers des cuves cylindriques en tôle rivée, de 4 mètres de diamètre sur 6 mètres de hauteur, munies d'agitateurs à axe vertical. On a eu soin de laisser au fond, à la fin de l'opération précédente, une certaine quantité d'alumine hydratée dont la présence accélère la décomposition de L aluminate de soude. On fait marcher l'agitateur; au bout de trente-six heures, il s'est séparé environ 70 p. 100 de l'alumine primitivement combinée avec la soude. On arrête alors l'agitation et on laisse la précipitation s'effectuer dans la cuve ; on décante ensuite la liqueur légèrement trouble et on la fait passer dans des filtres-presse. On enlève l'alumine précipitée, en ayant soin d'en laisser au fond une quantité équivalente à à celle qui s'y trouvait à l'origine, et on l'envoie à une