Annales des Mines (1909, série 10, volume 16) [Image 234]

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NOTE

SUR

LA

FABRICATION ÉLECTROLYTIQUE

autre batterie de filtres-presse. Dans ces appareils, on procède à un lavage méthodique avec de l'eau sous pression, de manière à extraire la soude aussi complètement que possible; finalement on fait passer de l'air sous une pression de 5 à 6 kilogrammes pour expulser les der- ' nières eaux de lavage. Les solutions sodiques, appauvries en alumine, ont une densité de 1,2 environ ; on les concentre à la densité initiale de 1,45 dans des appareils à quadruple effet, et on la renvoie aux lessiveurs à bauxite. L'alumine est séchée, puis calcinée à une température supérieure à 900° ; dans ces conditions non seulement elle perd toute son eau, mais encore elle acquiert une densité relativement élevée. Ce deuxième point a une certaine importance pratique, caria facilité avec laquelle l'alumine pulvérulente se met en suspension dans l'atmosphère est une gêne et une cause de pertes au cours du traitement métallurgique. On se sert ordinairement, pour la calcination, de fours à réverbères dont la sole a une largeur dei m ,80 et une longueur de 6 mètres; la température, près du pont, y est de 1.100° environ, On sèche d'abord l'alumine au-dessus de la voûte, puis on l'introduit sur la sole près du rampant et on la fait progresser méthodiquement vers le pont. Il semble que le procédé Bayer soit préférable au procédé Deville ; on a cependant eu recours à celui-ci dans des installations récentes, en améliorant, il est vrai, la première partie du traitement par la substitution, aux petits réverbères employés autrefois, d'un four disposé comme les fours rotatifs à ciment, c'est-à-dire formé d'un cylindre en tôle de 25 mètres de long et de 2 mètres de diamètre extérieur, revêtu intérieurement de matières réfractaires et tournant lentement autour d'un axe faiblement incliné sur l'horizon. Le chauffage de ces fours peut être assuré avantageusement par un gazogène. Le refroi-

DE

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L'ALUMINIUM

dissement de la matière frittée s'effectue dans un cylindre inférieur, incliné en sens inverse, où sa circulation est provoquée par le mouvement d'une vis sans fin, et où la chaleur qu'elle renferme est absorbée par un courant d'air fourni par un ventilateur. Cryolithe et fluorures divers. — La cryolithe que l'on consomme dans les usines à aluminium est ordinairement de la cryolithe naturelle, provenant du Groenland. Cette substance, telle qu'elle était autrefois livrée en Europe, contenait, d'après Deville, une quantité très sensible de sidérose. Un triage plus soigné a fait disparaître cette impureté, mais il n'a pu donner un résultat aussi satisfaisant en ce qui concerne le quartz, difficile à distinguer de la cryolithe translucide. Nous donnons ci-dessous deux analyses de cryolithe naturelle que nous devons à l'obligeance de la Compagnie, des produits chimiques d'Alais et de la Camargue. Perte à 300° Silice Fluor

Soufre

i 0,10

il 0,16 0,46 50,93 12,07 31,28 néant

Une antre usine estime à 0,25 p. 100 en moyenne la proportion de silice que renferme la cryolithe naturelle. On fabrique de la cryolithe artificielle qui ne contient pas de silice, mais qui renferme une quantité assez notable de sulfate de chaux. Le fluorure d'aluminium figure dans certaines formules de bains électroly tiques pour la fabrication de l'aluminium. On obtient ce produit par divers procédés, parmi lesquels on peut citer le procédé Grabau (Ann. des Mines, e 8 série, t. XVI, p. 535); mais la formule la plus simple, Tome XVI, 1909.

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