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NOTE SUR LA FABRICATION ÉLECTROLYTIQDE
Production. — La production de l'aluminium a pris, au cours de ces dernières années, un développement considérable dont on peut se faire une idée par les chiffres ci-dessous {The Minerai Indmtry, t. XVI, p. 1G) : ANNÉES
1897 1898 1899 1900 1901 1902 1903 1904 1905 1908 1907
GRANDE- BRETAGNE
310 310 559 569 560 600 650 650 2.250 2.500 3.700
FRANCE
470 505 763 1.026 1.200 1.355 1.570 1.650 4.425 4.500 4.500
ALLEMAGNE AUTRICHE, SUISSE
800 810 1.300 2.500 2.500 2.500 £.500 3.000 3.675 4.000 . 8.000
AMÉRIQUE DU NORD
1.815 2.359 2.949 3.244 3.244 3.312 3.403 3.494 6.560 7.325 16.329
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DE L ALUMINIUM
de francs vers 1889 ; elle a fini par s'abaisser en 1908 aux environs de 1 fr. 50 et par tomber même momentanément à 1 fr. 20, parait-il. De pareils prix de vente permettent à peine aux usines placées dans les meilleures conditions économiques de récupérer leurs dépenses.
TOTAL
3.195 4.034 5.571 7.339 7.504 7.767 8.123 8.794 16.810 18.325 32.529
Ces chiffres représentent des tonnes métriques. Ils ne sont pas d'une rigueur absolue : en ce qui concerne la France, par exemple, la production en 1907 a été en réalité de 4.700 tonnes, et non do 4.500. Tels qu'ils sont, ils suffisent pour donner une idée do la rapidité avec laquelle la production de l'aluminium s'est développée jusqu'à la fin de l'année 1907, époque à laquelle la consommation a diminué brusquement dans des proportions considérables. Les cours du métal se sont effondrés; il est devenu nécessaire d'arrêter, un certain nombre d'usines et de réduire la production de celles restées en activité. Quelques symptômes d'amélioration commencent à se manifester sur le marché de l'aluminium, comme sur celui d'un certain nombre de métaux ; néanmoins la
puissance de production des usines existantes est telle qu'on ne peut guère compter, à bref délai, sur un relèvement bien accentué des cours. Le seul débouché de l'aluminium qui paraisse susceptible d'un développement important est l'emploi du métal pour la fabrication de conducteurs électriques. Il n'existe actuellement entre les cours du cuivre et de l'aluminium qu'un assez faible écart; or, si l'on ne tient compte que de la densité et de la conductivité des deux métaux, il y a avantage à substituer, pour la confection des canalisations électriques, l'aluminium au cuivre dès que la valeur du premier métal est inférieure au double de celle du deuxième. D'autres considérations, tirées, par exemple, de l'altérabilité plus grande de raluminium placé dans certaines conditions atmosphériques, de sa moindre facilité de réemploi, etc., peuvent intervenir, il est vrai, dans la solution de la question. Il n'en est pas moins vrai que l'emploi de l'aluminium dans les canalisations électriques à grande distance se développe rapidement, surtout aux États-Unis, et qu'il semble devoir prendre dans l'avenir une importance considérable. Si ce développement venait à s'arrêter, la production de l'aluminium aurait bien des chances de rester presque stationnaire. Ce n'en serait pas moins, pour le procédé électrolytique, un remarquable succès, que d'avoir, en une vingtaine d'années, développé les applications de l'aluminium de manière à placer ce métal au sixième rang parmi les métaux usuels et d'avoir abaissé suffisamment son prix de revient pour lui permettre d'entrer avantageusement en concurrence avec le cuivre, pour l'un des principaux usages de ce métal.
Tome XVI, 1909.
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