Annales des Mines (1909, série 10, volume 16) [Image 262]

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EXPÉRIENCES EXÉCUTÉES POUR L'ÉTUDE DES EXPLOSIFS

certaine atténuation des effets de flamme, mais peu importante (Pl. VIII, fig. 4, 5 et 6). D'autres photographies reproduisent les flammes obtenues parle tir au mortier de 55, sans bourrage. Une cartouche de 50 grammes donne une flamme de m 2 ,55 de hauteur si le coton-poudre est pur, de 2 m ,30 de hauteur s'il est additionné de 2 p. 100 de bicarbonate de soude, et de 2 m ,25 de hauteur s'il est additionné de 3 p. 100 de sulfate de potasse ; l'épanouissement de la flamme à la base est àpeine marqué dans ce dernier cas (Pl. IX, fig. 12, 13 et 14). Les différences .sont du même ordre dans le tir avec deux cartouches de 50 grammes placées bout à bout au fond de l'âme du même mortier ; la hauteur de la flamme est de 4 mètres avec le coton-poudre décanitrique pur, d'environ 3 mètres lorsqu'il y a addition de 2 p. 100 de bicarbonate de soude ou de 3 p. 100 de sulfate de potasse; elle est un peu -plus courte encore (2 m ,85), mais paraît plus lumineuse, lorsque le coton poudre est mélangé de 3 p. 100 d'azotate de plomb. Dons les quatre cas, l'épanouissement à la base est de même importance. Enfin on a fait détoner 100 grammes de coton décanitrique pur ou additionné de 3 p. 100 de sulfate de potasse dans le mortier de 40; les deux flammes, de 2 m ,70 de hauteur, ont présenté le même aspect que les précédentes et ne se sont distinguées l'une de l'autre par aucune différence appréciable. En résumé, l'addition de 2 p. 100 de bicarbonate de soude ou de 3 p. 100 de sulfate de potasse a souvent eu pour effet de rendre moins volumineuse la flamme des gaz combustibles produits par la détonation. L'influence de ces sels fut particulièrement sensible lorsqu'on a fait détoner à l'air libre des cartouches de 50 grammes. Toutefois, dans aucun des essais, la flamme des gaz combustibles n'a été complètement supprimée.

CONTENANT DES SELS ALCALINS

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TRINITROTOLUÈNE .

Cet explosif a été essayé soit pur, soit additionné de 5 p. 100 de nitrate de potasse ou de 10 p. 100 de nitrate de baryum. 11 a été livré par la poudrerie de Sevran-Livry, en cartouches d'environ 50 grammes, d'un diamètre d'environ 30 millimètres et d'une densité de 1,30 à 1,45. Une cartouche de 50 grammes de trinitrotoluène pur, tirée à l'air libre, donne une flamme presque sphérique, à contours arrondis, assez lumineuse pour masquer presque complètement l'aigrette des gaz incandescents. Le diamètre de la flamme est d'environ i"%65.. Lorsque 5 p. 100 de nitrate de potasse ont été mélangés à l'explosif, l'aigrette des gaz incandescents apparaît seule : la flamme des gaz combustibles est complètement coupée (Pl. VIII, fig. 7 et 8). Avec deux cartouches de 50 grammes liées ensemble côte à côte et tirées avec un détonateur dans l'axe de l'une d'elles, le trinitrotoluène pur donne uneflamme semblable à celle produite par la cartouche unique, mais plus volumineuse et mesurant environ 2 mètres de diamètre. Si 5p. lOOde nitrate de potasse sont mêlés au trinitrotoluène des deux cartouches, on voit, d une part, l'aigrette, puis, sur le côté, au delà d'un intervalle peu lumineux de 0 m 30, une flamme de 0 m ,30 à 0 m ,60 seulement, donnée par les gaz combustibles (Pl. IX, fig. 9 et 10). Le nitrate de baryum, même lorsqu'il est additionné dans la proportion de 10 p. 100, ne produit pas le même effet que le sel de potasse ; la flamme couvre même une plus grande surface que lorsque le trinitrotoluène est pur ; elle paraît toutefois plus dispersée (Pl. IX, fig. 11). Dans les essais au mortier de 55, l'addition de 5 p. 100 de salpêtre ne fait que réduire de 3 mètres à 2 m ,70 la longueur de la flamme produite par une cartouche de