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EXPÉRIENCES EXÉCUTÉES POUR L'ÉTUDE DES EXPLOSIFS
lettes, mais s'étend jusqu'aux radiations jaunes, vers les longueurs d'onde voisines de 0,600 [t. Ce sont généralement ces dernières plaques qui, quoique moins sensibles, furent le plus fortement impressionnées, par suite de la prédominance des radiations à grande longueur d'onde dans les flammes d'explosifs essayés. Les développements ont été effectués d'une manière uniforme avec un révélateur au diamidophénol à 7 p. 100 de sulfite de soude anhydre, et les plaques violettes ont été ensuite renforcées uniformément jusqu'à ce que l'intensité des images fût comparable à celle que donnaient, pour les même flammes, les plaques orthochromatiques.
COTON-PODDRE DÉC ANITRIQUE .
On a essayé quatre explosifs à base de coton-poudre décanitrique, employé pur dans un cas, et, dans les trois autres cas, additionné de 2 p. 100 de bicarbonate de soude, ou de 3p. 100 de sulfate de potasse, ou de3p.l00 de nitrate de plomb. Ces explosifs ont été livrés par la Poudrerie de Sevran-Livry, en cartouches d'environ 50 grammes, d'un diamètre d'environ 35 millimètres et d'une densité d'environ 0,50. On a tiré des cartouches de 50 grammes suspendues à l'air libre. Le coton-poudre pur donne une flamme très lumineuse, à bords arrondis mesurant l m ,50 dans le sens de la longueur de la cartouche et l m , 33 dans le sens perpendiculaire (Pl. VIII, fig. 1). Ce sont les produits combustibles de la détonation, qui, en brûlant dans l'air environnant, produisent cette flamme. C'est à peine si l'on distingue, dans l'axe de cette flamme, un peu vers le bas, la trace de l'aigrette lumineuse que donnent les produits incandescents de la détonation, avant l'inflammation des gaz combustibles.
CONTENANT DES SELS ALCALINS
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Le coton-poudre décanitrique additionné de 2 p. 100 de bicarbonate de soude, et tiré à la même charge, donne une flamme d'aspect différent (Pl. VIII, fig. 2). L'aigrette des produits incandescents de la détonation apparaît très nette, s'épanouissant jusqu'à 0 m ,30 de distance horizontale, autour de la cartouche, ainsi que dans le prolongement de celle-ci à l'opposé du détonateur. A côté de l'aigrette un nuage blanc figure la flamme qu'a donnée l'inflammation des gaz combustibles mélangés à l'air environnant; mais cette flamme occupe sur le cliché une surface trois fois moindre que dans le cas précédent, correspondant à un volume cinq à six fois moins grand ; on reconnaît aisément sur l'épreuve que la flamme est moins fournie, moins lumineuse. Ainsi l'addition de 2 p. 100 de bicarbonate de soude a eu pour effet d'empêcher l'inflammation d'une grande partie des gaz combustibles. Avec addition de 3 p. 100 de sulfate de potasse, l'influence du sel alcalin est encore plus marquée. A côté de l'aigrette des gaz incandescents, et toujours du côté du détonateur, la flamme des gaz combustibles n'apparaît plus que sous forme de quelques flocons blancs (Pl. VIII, fig. 3) ; la proportion de gaz enflammés est encore plus faible,, Des essais analogues ont été faits avec 100 grammes d'explosif. Deux cartouches de 50 grammes étaient liées ensemble, côte à côte, le détonateur étant placé dans l'axe de l'une d'elles. Les résultats obtenus ont été beaucoup moins nets. Avec le coton pur ou additionné d'azotate de plomb, la flamme des gaz combustibles se développe à peu près en tous sens, tout en paraissant plus épaisse et lumineuse du côté du détonateur ; avec addition de 2 p. 100 de bicarbonate de soude ou 3 p. 100 de sulfate de potasse, la flamme de ces gaz se développe plus exclusivement du côté du détonateur ; la comparaison des épreuves montre une