Annales des Mines (1909, série 10, volume 16) [Image 288]

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NOTE

SUR

L'EXPLOSION

D'UN

MAGASIN

A POUDRE

étaient dans les quatre corps de bâtiments entourant le dépôt, savoir : le bâtiment d'extraction, les chambres chaudes, l'atelier et les bureaux. Tous s'accordent pour dire que le bruit n'a pas été formidable ; il n'était ni sec, ni déchirant pour les oreilles. C'était plutôt le bruit d'un sou/fle excessivement puissant, sourd et d'une durée appréciable. On peut se faire une idée de cette durée en remarquant qu'il n'y a pas ou pour ainsi dire d'intervalle entre le bruit de l'explosion proprement dite et celui produit par la pluie de tuiles retombant dans la cour et sur les bâtiments voisins.

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35 le Coucher S C*

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Le directeur de la mine, qui était au bureau, entendit un bruit sourd et crut que c'était le géomètre, dont le cabinet est au premier étage, qui laissait tomber un objet lourd sur le plancher. L'un des mécaniciens qui se trouvait sur le parquet auprès de la machine d'extraction (l'explosion s'est produite

AUX

MINES

DE

TUCQUEGNIEUX

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entre deux cordées, la machine étant au repos), confirme ce qui a été dit pour le bruit de l'explosion ; il a reçu des débris de verre provenant des fenêtres de sa propre salle, mais n'a pas été renversé; aucune pierre provenant de la destruction du pignon du magasin n'a pénétré dans la salle de la machine, bien que l'explosion se soit produite immédiatement derrière ce pignon, à une distance de ll m ,50des grandes baies vitrées qui, de la salle de la machine, donnent sur le magasin. Ces baies ont eu leurs vitres brisées et leurs châssis en fer tordus vers l'intérieur de la salle. Le phénomène le plus curieux a été observé par un ingénieur attaché à la fosse, qui se trouvait dans la deuxième salle de bains à partir du magasin, par conséquent vers le milieu des chambres chaudes, à une distance de 30 mètres .du magasin à poudre. Il était tout près d'une fenêtre donnant sur la recette, et dont tous les carreaux furent brisés, mais il fut protégé par un rideau pendant entre la fenêtre et lui, et qui, chassé vers l'intérieur de la salle, s'enroula autour de son corps en le renversant. Il n'eut d'ailleurs pas le temps de tomber sur le sol, caria chasse d'air fut immédiatement suivie d'une aspiration aussi violente qui le remit debout, toujours roulé dans son rideau. Puis nouvelle poussée, plus atténuée, et nouvelle aspiration; il fut ainsi balancé un certain nombre de fois avant de pouvoir reprendre son équilibre et se débarrasser du rideau, pour se réfugier dans un coin de la salle à l'abri des plâtras qui tombaient du plafond. Il remarqua plus le bruit de la chute des tuiles que celui de l'explosion elle-même. Quant à l'ouvrier Péliccia, contusionné à l'avant- bras, par la chute d'une tuile, il travaillait à l'atelier des forgerons, faisant suite au magasin. Il entendit du bruit, vit les châssis vitrés du pignon chassés vers l'intérieur de l'atelier, quelques tuiles tomber autour de lui, et se ré-