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MÉTALLIFÈRES
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L'ALGÉRIE
99 là avaient été considérées comme invendables ; mais la présence constante du cuivre fut encore une cause de grande dépréciation pour les minerais de zinc. Actuellement, le mode d'enrichissementdes produits est le suivant. Un premier triage au chantier permet de ne sortir que les minerais ; le stérile (*) est laissé dans la mine et sert à remblayer partiellement les dépilages. A l'extérieur, un second triage fournit des produits riches en cuivre qui sont vendus ; les résidus de cette opération sont passés à la laverie qui sépare : 1° des minerais blendeux; 2° des minerais galénifères (en faible proportion) ; 3° des minerais cuivreux ; les deux premières catégories sont marchandes, mais les minerais cuivreux renferment encore une notable proportion de zinc et de plomb. On a essayé de leur appliquer un traitement électro-magnétique, après un grillage légerdans des fours Oxland ; l'opération, qui, sans doute, présentait le double inconvénient d'être coûteuse et de ne conduire qu'à des résultats imparfaits, a été abandonnée. Une certaine quantité de ces produits complexes a été livrée à une usine de Bône qui fabrique de l'acide sulfurique ; les résidus du grillage trouvaient acquéreur, paraît-il. Tout récemment, l'exploitant a acquis en France une usine métallurgique qui lui permet d'utiliser les produits de sa mine (**). Les résultats obtenus dans l'exploitation ont été les suivants : 'De 1863 à 1868, la production annuelle moyenne est d'environ 1.150 tonnes de minerais cuivreux dont le prix unitaire a varié sur le carreau de la mine de 77 à LES
Il y a mélange intime entre les minerais, et cette circonstance a toujours été et elle est encore une gêne pour l'exploitant. Au début, on ne se préoccupait que de l'obtention des produits cuivreux, et maints essais furent faits pour les enrichir et les séparer autant que possible delà blende. A cette époque, en effet, non seulement on ne pouvait tirer parti des minerais riches en zinc et ce métal existant dans les minerais de cuivre n'était pas payé, mais encore sa présence était une cause de moinsvalue pour ces derniers. Plus tard, le zinc fut facturé à partir de la teneur de 25 p. 100, puis de 15 p. 100, mais à des prix très bas. A tout moment, on obtint, par l'oxydation naturelle des déblais pj^riteux, un peu de cuivre de cément. Pour utiliser les produits plus riches, on effectua d'abord un enrichissement par lavage, mais sans grand succès. Puis on imagina de procéder à un grillage en tas avant la préparation mécanique, cependant que les minerais de seconde qualité étaient fondus pour mattes. Durant un mois de l'année 1874, on obtint les résultats suivants qui montrent que la séparation des métaux ne se produisait guère mieux que dans la méthode primitive : Minerais triés à la main : de 8,80 à 13,20 p. 100 de cuivre; de 20,80 à 31,20 p. 100 de zinc; de 100 à 300 grammes d'argent à la tonne de produits ; Minerai lavé : 13,20 p. 100 de cuivre; 31,20 p. 100 de zinc; 100 grammes d'argent ; Terres noires (tout venant) : 11,70 p. 100 de cuivre; 16,60 de zinc; 152 grammes d'argent; Minerai lavé après grillage : 30,80 p. 100 de cuivre; 27 p. 100 de zinc; 280 grammes d'argent. On peut remarquer que les teneurs en argent ne sont proportionnelles ni aux teneurs en cuivre, ni aux teneurs totales en métaux. A partir de 1889, on s'occupa des blendes qui jusque-
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(*) Il est très abondant parce qu'on abat non seulement le véritable filon, mais aussi les épontes dans les parties où elles sont imprégnées ; on atteint ainsi des largeurs de 40 mètres. (**) L'usine est située à Caronte près de Martigues. On y utilise un procédé spécial à la Compagnie d'Ain Barbar et dont nous ne connaissons pas le principe.