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les menus (*). Tout à fait accessoirement, on rencontre de la zinconise et de la willemite ; parfois la calamine renferme un peu de blende et cette espèce existe aussi en mouches ou en boules en de très rares points du calcaire encaissant. Le plomb est représenté par de la cérusite et de la galène. La première de ces espèces forme des masses compactes le plus souvent dans les parties élargies des gites mais elle existe aussi à l'état de dissémi-' nation dans la smithsonite ; le triage devenant alors impossible, les minerais de cette nature renferment toujours de petites quantités de plomb; la teneur de ce métal n'y descend pas au-dessous de 5 p. 100 et atteint parfois 14 p. 100. La galène à très larges facettes est disséminée en rognons au milieu de la calamine (dont on la sépare aisément) ou déposée seule dans des cassures. peu importantes voisines de la crête de la montagne; on verra plus loin que, au point de vue pratique, ces deux derniers minerais sont sans grande importance. Ce n'est que pour être complet qu'il convient de signaler la présence du cuivre gris accompagné de ses produits d'oxydation (malachite et azurite). Dans les zones de fractures, la roche stérile est rubéfiée et très notablement plus riche en magnésie que le reste du massif calcaire. Aussi peut-on considérer avec l'exploitant que cette dolomie fait partie intégrante des gisements, bien qu'on en observe d'autres affleurements stériles ; c'est, d'ailleurs, la gangue principale des minerais. Il y faut ajouter la calcite, la sidérose et l'argile. La première de ces espèces constitue les passages stériles des gites ; elle est souvent en très gros cristaux ("), laissant entre eux des vides, et parfois la séparation entre la calamine et la (*) Cette différence entre les pertes au feu a pourcause la plus grande friabilité des minerais carbonatés. (**) Cristaux dont la plus grande dimension dépasse parfois 20 centimètres.
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calcite s'effectue suivant une surface à peu près plane. Enfin, on connaît dans les marno-calcaires supraoxfordiens trois filonnets de smithsonite, blende et galène qui paraissent sans grand intérêt. Le district d'Abiane est actuellement, dans le Bou Thaleb proprement dit, le seul centre d'exploitation. Les cassures plombifères de la crête ont été anciennement fouillées, et ce sont les traces des travaux anciens qui, dès 1860, ont attiré l'attention des chercheurs ; mais ce n'est qu'en 1896 que la calamine a été découverte dans la région. L'exploitation en a été commencée en 1901 et s'est développée d'une façon régulière. La production annuelle moyenne est d'environ 3.980 tonnes dont 2/3 de roche et 1/3 de terres (*}. Tous les produits sont calcinés dans des fours à cuve ou dans des fours à réverbères, mais, étant donné la présence de l'hydro-silicate, la teneur atteinte ne dépasse guère 40 p. 100. Une partie des minerais extraits n'a pu être utilisée à cause de sa basse teneur ; une petite laverie va être construite dans le but de rendre marchandes ces matières dont le poids abattu jusqu'ici et mis en stock dépasse 20.000 tonnes et dont la teneur moyenne est au moins de 20 p. 100. A l'extrémité Est du djebel Soubella, on observe des cassures orientées N.W.-S.E. et pendant vers le Nord sous des angles très grands; en général, elles sont béantes et près de la surface, leurs parois sont tapissées de calcite; plus bas apparaît le minerai, en placages de 20 à 30 centimètres d'épaisseur; la smithsonite y domine avec un peu de calamine, de zinconise, de galène et de cérusite; dans une de ces fractures, on a trouvé quelques tonnes de mimetèse et de pyromorphite. L'exploration de ces gîtes est en cours, mais donne peu de résultats. A (*) On n'a produit qu'une centaine de tonnes de minerai de plomb (galène et cérusite).