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LES RÉGIONS ARGENTIFERES
mécanique et de concentration employant 2.500 ouvriers, le camp de Cobalt produit à lui seul 11p. 100 de la production mondiale d'argeat et vient en troisième sur la liste des pays producteurs de ce métal, avec les États-Unis en premier et le Mexique en second. Les mines. — Leur exploitation. — Depuis l'ouverture du camp, une quarantaine de mines ont expédié du minerai; à l'heure actuelle, une. trentaine seulement sont en exploitation et font des chargements de minerai plus ou moins régulièrement. A part la Nipissing et la La Rose, toutes les Compagnies travaillent sur des concessions de peu d'étendue. La Coniagas et la Buffalo possèdent chacune 16 hectares de terrains miniers; la Crown Reserve, 4 ou 5 hectares de droits miniers sous le lac Kerr (Kerr Lake) ; la Right of Way n'a qu'un hectare et demi de concession en dehors de ses droits miniers le long de la ligne du T.N.O., sur 6 kilomètres. Les expéditions de ces mines se sont montées cependant, en 1908, à des chiffres élevés : c'est ainsi que la Coniagas expédiait pour 3.500.000 francs de minerai d'argent, la Buffalo 2.200.000, la Crown Reserve 4.500.000, la Right of Way 1.100.000. Il n'est pas besoin en effet de grandes concessions pour extraire de l'argent en quantité importante : d'une part, le minerai est d'une richesse, exceptionnelle (sa teneur moyenne était en 1903 de 22iR',500 d'argent à la tonne), et d'autre part, les veines relativement larges sont toujours voisines de la verticale. La première période, celle d'exploitation à ciel ouvert par boom derricks, est terminée. Tous les travaux sont maintenant souterrains. Comme ils sont conduits partout de la même façon, quelques mots de l'exploitation à la mine Coniagas suffiront. A la mine Coniagas, deux puits de 60 mètres de profon-
DU NORD DE LA PROVINCE D'ONTARIO
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deur communiquent par deux galeries de niveau à 24 mètres et à 55 mètres, qui suivent une veine argentifère. Tous les traçages sont faits en suivant les veines. Les veines de quelques millimètres à 7 centimètres d'épaisseur ont un remplissage de calcite, avec smaltine, argent natif, argentite et galène. Presque toutes sont bien minéralisées ; la teneur en argent natif y est élevée et compense l'étroitesse des filons. Comme les épontes des filons sont également remplies d'argent en feuilles minuscules, on ne craint pas de faire les galeries de traçage assez larges : la dimension habituelle est de l m ,80 de largeur sur 2 mètres de hauteur. La roche est solide et on ne boise pratiquement pas dans les galeries. L'abatage du minerai entre deux niveaux se fait par gradins renversés (overhand stoping), avec cependant une variante sur la méthode habituelle. Comme tout doit être enlevé sur la largeur entière des traçages (l m ,80) et que l'on ne veut pas remblayer, on opère de la façon suivante. Quand la galerie de base de l'étage est faite, on place au toit de la galerie et horizontalement des bois ronds (de 35 centimètres de diamètre environ), qui vont servir de support au minerai qu'on abattra ultérieurement. La veine est alors dépilée au-dessus de la galerie .ainsi que les épontes, le tout sur une largeur de l m ,50 à 2 mètres, suivant la richesse. La veine et les morceaux riches du mur sont mis en sac dès l'abatage et forment le minerai de première catégorie. La roche moins riche ou stérile est abandonnée d'abord sur un plancher de rondins do bois, puis sur les débris précédemment accumulés qui servent de gradins pour s'élever dans l'étage. On ménage des cheminées en bois (chutes) tous les 7 m ,50. Quand le niveau supérieur est atteint, on redescend dans l'étage en faisant tomber dans les cheminées toute la roche déjà abattue et qui a servi de remblai provisoire. L'étage est alors abandonné sans remblai.