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LE PÉTROLE AUX INDES NÉERLANDAISES
CONDITIONS TECHNIQUES D'EXPLOITATION.
Inexécution des sondages ne donne lieu qu'à quelques observations ; les méthodes diverses sont employées suivant les terrains à sonder, et l'expérience montre quel procédé est le meilleur dans chaque district. La Royale emploie plus généralement le sondage au trépan et à injection d'eau; à Palembang, cependant, la méthode canadienne a parfois donné de bons résultats. Dans l'île de Tarakan où les terrains ébouleux ont donné lieu à difficultés, la méthode rotative dite « du Texas » a été employée ; ailleurs on a usé également du sondage au diamant et du procédé Davis Calyx. Seul le procédé américain à la corde n'a pas réussi. A Java, la méthode à injection d'eau est d'un usage fréquent dans les terrains tendres des concessions de Djaba-Kotta et Lidah ; à Panolan et Tinawoen au contraire, où les roches dures sont en majorité, la méthode canadienne, donc sans injection, est d'un usage général. Les frais d'exécution des sondages sont naturellement très variables, les terrains et aussi les conditions matérielles d'existence et les moyens de transport du matériel variant à l'infini. On trouvera cependant à la fin de cette note un devis, à titre de simple indication, des frais de sondage dans la région de Palembang, dans le cas où le terrain à sonder est à environ 10 kilomètres d'une rivière navigable (*). Beaucoup de sondages sont jaillissants à leur début, mais le pompage de l'huile devient nécessaire dans la suite; les pompes employées ont en général 2 à 3" de diamètre ; sou-
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vent dix ou quinze sondages sont réunis par des transmissions par câbles d'acier à une installation centrale, « Pumpingrig ». Le procédé connu de pompage par emploi de l'air comprimé est aussi en usage dans certains cas : à Panolan (Java), on l'a abandonné; la production obtenue par ce moyen était moindre et en outre la séparation de l'eau et du pétrole, qui sous l'action de l'air comprimé ont formé émulsion, présentait des difficultés. A Sumatra le procédé est très employé au contraire. La production d'un sondage est également une quantité variant dans les plus larges limites. Un « sondage réussi » livrerait (*) dans la région de Palembang 500 barils, soit environ 70 tonnes par vingt-quatre heures (**). Les « pipe-lines », comme nous l'avons vu, sont le moyen le plus usité pour envoyer le pétrole brut des forages aux raffineries, et les lignes atteignent parfois plusieurs centaines de kilomètres. La canalisation est formée de tuyaux en fer de 2 à 5" de diamètre posés à la surface du sol, sur un support en bois le plus souvent. La longueur totale du trajet est divisée en sections, de 20 à 30 kilomètres chacune au maximum; à la tête de chacune d'elles se trouve une installation de pompes (en général deux ou trois pompes duplex dont une de réserve) pouvant refouler 800 à 1.000 tonnes par jour sous une pression de 55 à 70 atmosphères. Une canalisation de 150 kilomètres (D = 5") coûterait, mise en place, 600.000 florins, et une station de pompage (pompes, chaudières, frais de transport et de mise en place) environ 20.000 florins. Il est à noter cependant que ces prix sont déjà anciens et que les frais de transport, par L'industrie du pétrole aux Indes néerlandaises, 1897. (**) Le 4 baril » contient 42 « gallons américains », soit 160 litres ou 143 kilogrammes. (*) STOPPELAAR,
(*) Tableau n° 3.
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