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LA RADIOACTIVITÉ DES SOURCES THERMALES DE PLOMBIÈRES ET DES VOSGES
logique de la région et une coupe des terrains dont nous donnons une réduction (fig. 3). Les sources thermales de Plombières émergent dugranit porphyroïde, à peu de distance de sa séparation avec le granit commun de la région que l'on trouve immédiatement en sortant, à l'Est de la ville, parla route de Remiremont. Deux autres stations thermales ont des eaux identiques à celles de Plombières ; ce sont : Bains-les-Bains et Luxeuil. Les eaux de Bains sortent du grès bigarré après avoir traversé la mince couche de grès vosgien qui recouvre le granit commun dont on voit un affleurement dans le voisinage. Ces eaux renferment un résidu sec plus important qu'à Plombières, et la proportion de chlorure de sodium y est plus considérable et atteint 30 0/0 du résidu sec (source Savonneuse : 0,163 de NaCl par litre pour 0,491 de résidu sec). Comme à Plombières, les Romains ont dû détourner le ruisseau (le Baignerot) pour capter les sources qui se trouvaient dans son lit. Luxeuil est situé dans la vallée du Breuchin, et l'émergence des sources se fait non plus dans une région montagneuse et granitique, mais dans la plaine de la HauteSaône, et l'eau minérale doit traverser une forte épaisseur de grès vosgien et surtout de grès bigarré. Celui-ci renferme mie certaine quantité de fer et de manganèse dont se chargent les eaux et qu'elles abandonnent en arrivant au contact de l'air. A part cela, les éléments minéralisateurs sont les mêmes qu'à Plombières, mais beaucoup plus importants, puisque le résidu fixe dépasse 1 gramme par litre pour la plupart des sources et renferme en général plus de 60 0/0 de chlorure de sodium (source du Grand-Bain, 52°; résidu sec : 1,1712; NaCl : 0,7315). Nous n'avons pas eu l'occasion de faire l'étude de la
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radioactivité des eaux de Luxeuil et de Bains déjà examinées par Curie et Laborde ; remarquons que si la minéralisation est plus forte qu 'à Plombières, la radioactivité et la température y sont plus faibles. Le dégagement gazeux, à Luxeuil tout au moins, y est par contre plus important. Signalons également dans la région des Vosges les eaux de Bussang, employées uniquement comme boisson, qui diffèrent essentiellement des eaux de Plombières en ce qu'elles sont froides. Elles sont un peu plus minéralisées ■que celles de Plombières, et le chlorure de sodium y est plus abondant (source Salmade, résidu sec par litre : l s ',5426; NaCl:0 sl',0836,soit7,2p. 100). La détermination de la radioactivité a été faite récemment par M. Laborde. A 50 kilomètres à l'ouest de Plombières, se trouvent les eaux de Bourbonne, que Jacquot et Willm, dans leur ouvrage sur les Eaux thermales de France, auquel nous empruntons la plupart des documents numériques ne concernant pas Plombières, rattachent au même bassin, sont également très chaudes. Leur extrait est considérable et formé en majeure partie de chlorure de sodium : Source n° 10 Résidu sec NaCl
64° 7s r ,2217 par litre 5sr ,202, soit 72 p. 100
Il n'y a eu aucune publication sur la radioactivité des ■eaux de Bourbonne. Sources thermales sauvages. — A côté des sources -domestiquées de Plombières, Luxeuil et Bains, se trouvent dans la région des Vosges des sources thermales sauvages que nous avons cru intéressant d'étudier : ce sont -celles de la Chaudeau, de Chaude-Fontaine et de Fontaines-Chaudes.