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LES GISEMENTS AURIFÈRES
la seconde va de Vatomandry sur la côte est, au cap SaintAndré sur le canal de Mozambique, par le massif basaltique de l'Ankaratra et les anciens volcans d'AntsirabeBetafo-Itasy ; la troisième se dirige de Vohemar vers lesComores et comprend le massif basaltique d'Ambre. Au point de vue pratique, la notion des cassures transversales a une importance capitale, car, au cours des tournées effectuées sur les principaux points de l'île, j'ai remarqué que c'est de part et d'autre, et non loin de ces. grandes lignes d'effondrement, que sont situés tous le» gisements aurifères connus de Madagascar. En ce qui concerne le sujet plus restreint qui nous occupe, cette notion, est nécessaire pour établir la comparaison entre les placers de Madagascar-Nord et ceux du reste de l'île. Je laisserai de côté la fracture méridionale qui traversele pays inhospitalier des Bara à demi sauvages, où peu de-; prospecteurs se sont encore aventurés ; elle est de beaucoup la moins importante au point de vue des émissionsvolcaniques. , Dans le centre, une coupe à travers l'Ankaratra va nousfaire connaître le mode de formation des gisements aurifères, qu'on trouve partout ailleurs que dans le nord. L'axe de la zone effondrée [fig- 2) est occupé par des. basaltes avec ou sans olivine, qui se sont fait jour par la cassure principale, puis épanchés sur les schistes cristallins. De chaque côté de cette cassure principale se sont formées une multitude de fissures, le sol s'étant craquelé sur; une grande surface lors de l'effondrement ; ces Assures ont été remplies par du quartz souvent aurifère, contemporain, par conséquent, des basaltes. A la limite ou près de la limite des épanchements basaltiques, on ne remarque pas seulement des venues quartzeuses, mais parfois, aussi des massifs phonolithiques et trachytiques. En d'autres termes, la cheminée principale a servi de voie aux roches basiques, et l'acidité des substances éruptives augmente
DU NORD DE MADAGASCAR
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au fur et à mesure qu'on s'éloigne de l'axe de la zone effondrée.
Lé |<2>/j Scktstes ecistallins . FIG.
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ft. -Basaltes
£ Tilons de guactz,.
2. — Coupe à travers l'Ankaratra.
Les fissures remplies de quartz sont extrêmement nombreuses et serrées ; les unes atteignent une puissance de 0 m ,50 à 2 mètres et plus : ce sont des filons proprement dits, recoupant les assises préexistantes ou des filonscouches interstratifiés; mais, le plus souvent, on se trouve en présence de veinules très fines et très rapprochées, s'enchevêtrant dans tous les sens, formant un véritable stockwerk, et transformant les roches encaissantes en gîtes d'imprégnation quartzeuse. Ces roches encaissantes sont, habituellement, des gneiss et des micaschistes ; mais ce peuvent être aussi des roches quelconques, antérieures aux effondrements qui ont provoqué la formation des filons quartzeux : grès, quartzites, granits, granulites, syénites, diorites, etc. C'est ainsi qu'on a signalé des variétés aurifères de ces différentes espèces de roches. En réalité, il n'y a ni micaschistes, ni gneiss, ni granits, ni grès ou quartzites aurifères, mais des micaschistes, des gneiss, des granits, des grès et des quartzites sillonnés par un réseau ténu