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CATASTROPHE SURVENUE A LA MINE DE CHERRY
d'aérage, une du côté Nord, l'autre du côté Sud, au passage permettant de passer d'un côté à l'autre de la recette. Le sinistre. — Le 13 novembre 1909, 484 hommes descendirent dans la mine, dont 303 travaillaient à la veine moyenne et 181 à la veine inférieure, sans qu'aucun relevé officiel permette de garantir ces chiffres. A 1M5 de l'après-midi, une benne contenant six balles de foin destinées à la veine inférieure fut descendue jusqu'à la recette de la veine moyenne et roulée vers le puits d'aérage, en même temps que des bennes vides. Le , convoi fut garé au sud de la recette de ce puits. Le foin prit feu, au contact d'une torche; le feu se , communiqua au boisage de toute la galerie comprise entre les deux puits, empêchant les mineurs de s'enfuir et provoquant un dégagement de gaz asphyxiants. Outre les ouvriers qui périrent asphyxiés par les gaz ayant envahi les chantiers, on eut à déplorer la mort de dix sauveteurs par suite d'une fausse manœuvre dont on va parler. On peut admettre que les faits se sont vraisemblablement passés comme suit, en les relevant chronologiquement. Journée du 13 novembre : l h 20. — Deux hommes I poussent le chargement de foin au voisinage de la torche de la face Nord de la recette. Cette torche, destinée à éclairer le côté des bennes vides, était accrochée à une hauteur inférieure à celle du chargement. Celui-ci heurta la torche, la renversa, avec l'huile, qui se répandit et enflamma le foin. Au bout d'un instant, un des moulineurs aperçut les flammes, et poussa le chariot vers l'autre côté de la. recette avec l'intention de descendre le tout dans le puits jusqu'à la recette de la veine inférieure, où il y avait un puisard et une prise d'eau sous pression.
CATASTROPHE SURVENDE A LA MINE DE CHERRY
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Le courant d'air activa la flamme; une des balles tombée à terre communiqua le feu au boisage ; l'incendie s'aggrava d'autant plus que les hommes, pour chasser les fumées, ouvrirent toutes les portes, mais augmentèrent par là le courant d'air. 1"30. — C'est pourquoi on crut devoir arrêter le ventilateur, pendant que de la veine inférieure on envoyait la cage pour descendre le chargement en feu et le noyer. Mais les moulineurs essaient en vain de pousser la benne sur la cage, la flamme les en empêche. 1"35. — Le feu gagne l'écurie; le surveillant de la . veine inférieure qui vient d'arriver à la veine moyenne essaie d'attaquer l'incendie de ce côté. 1" 40. —■ Il envoie l'ordre de remettre doucement en marche le ventilateur afin de chasser la fumée. 1"43. — Le chargement est finalement précipité dans le puits d'aérage, dans le puisard duquel il s'éteint. 1"45. —■ Le ventilateur est remis en marche ; le feu gagne de plus en plus et atteint la recette principale. L"50. — Le surveillant attaque le feu du côté de l'écurie, en ouvrant toutes les portes de communication entre les deux puits, sans se rendre compte, lui non plus, qu'un court-circuit va se produire dans l'aérage et que 1-air des chantiers, non encore évacués, va devenir irrespirable. 1"55. — Sur l'ordre du surveillant, on renverse le sens de l'aérage après avoir percé le revêtement du puits d'aérage à hauteur du niveau d'eau (à 30 mètres environ de la surface), afin de refroidir l'air qui, désormais, va sortir par là, le puits d'extraction devenant puits d'entrée . d'air. 2" 05. — La situation, à la suite de cette manoeuvre, s'améliore à la recette principale et permet de remonter ■un certain nombre d'hommes. 3 heures. — Les flammes arrivant jusqu'au ventilateur.