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COUP DE POUSSIÈRES SURVENU A LA MINE DE DARRA
chaud de fumée, de poussière et de gaz, dont le refroidi sèment créa une dépression qui permit l'arrivée d'ai frais. Mais cet air n'était pas en quantité suffisante po~ diluer les gaz et principalement l'oxyde de carbone de f çon à les rendre supportables à l'homme. La poussière e la fumée disparurent peu à peu, l'atmosphère contint suf fisamment d'oxygène pour permettre aux lampes de brû 1er, sans cesser d'être mortelle, et nous verrons plus loi comment l'es sauveteurs, trompés parles apparences, lai sèrent cinq des leurs périr empoisonnés par l'oxyde à carbone, en s'engageant sans précautions dans cett atmosphère. Parmi les personnes descendues au moyen des échelle se trouvait le sous-manager du puits Gilfach (mort a cours du sauvetage, n° 18) ; il essaya d'emmener le re capé qui pouvait marcher jusqu'à Gilfach, sa faiblesse lui permettant pas de remonter par les échelles; mais s arrivaient à peine' au croisement d'aérage que le resca ne put aller plus loin. Ils retournèrent en arrière où ' rencontrèrent d'autres arrivants. Le sous-manager revi avec eux au plan principal et ils trouvèrent les corps 1 11, 12, 13, 14, 15, 16 et 17. Quelques-uns respiraie encore et notamment le numéro 17 avec tant de for qu'on l'entendait à 15 mètres. Ils essayèrent la respi tion artificielle, mais sans succès (*). A ce moment (huit heures), le D r Turner arrivait fond et prit la tête d'une expédition qui s'engagea dans grand plan incliné. Elle y rencontra deux sauveteurs q étaient descendus jusqu'au niveau Shenkin, mais q n'avaient pu aller plus loin, à cause des malaises qu ressentaient: maux de tête, faiblesse des membres, lo deur desjambes. (*) Une observation a été faite à ce sujet. Le plan était rempli de^ asphyxiants, et tenter la respiration artificielle dans un tel milieu c'é accélérer l'empoisonnement des victimes.
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Le D Turner les renvoya au puits et, suivi de trois hommes, continua d'avancer ; l'un d'eux abandonna presque immédiatement; la marche en avant se poursuivait quand le docteur, ne recevant plus de réponse de ses compagnons, se retourna et les vit assis, visiblement souffrants. Bien qu'ils eussent toute leur connaissance, ils ne purent ni causer, ni boire un cordial que leur tendait le docteur, puis ils s'évanouirent ; le docteur essaya en vain de les ramener en arrière ; il dut songer à se sauver luimême, fit quelques mètres, puis tomba inanimé. A ce moment (environ neuf heures),, arriva un deuxième groupe de, trois hommes qui trouva le docteur sans connaissance, mais respirant encore. Ils essayèrent de le tirer en arrière et de le ramener à l'air frais. Ce fut en vain, car, asphyxiés à leur tour, ils tombèrent sans connaissance. Heureusement, la lampe que l'un d'eux tenait entre ses dents était restée verticale et continuait de briller ; elle attira l'attention d'un sauveteur qui trouva les quatre hommes inanimés. Il appelle et réussit, avec ses camarades, à les ramener tous les quatre près du puits où on les traita par la respiration artificielle et les inhalations d'oxygène. A deux heures et demie de l'après-midi, soit cinq heures après, le D r Turner était encore sans connaissance. Quant aux deux premiers sauveteurs qui accompagnaient le docteur, et parmi lesquels se trouvait le sous-manager de Gilfach, ils étaient morts quand on parvint à eux (n os 18-19 du plan). , Pendant ces événements, l'aérage avait été partiellement rétabli, au moyen de barrages fermant les communications entre l'entrée et la sortie d'air jusqu'au sommet du plan incliné. On essaya de remettre en état le croisement d'aérage, mais le plan principal restait toujours chargé de mauvais gaz.