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COUP DE POUSSIÈRES SURVENU A LA MINE DE DARRAN
autre section poussiéreuse, mais l'explosion n'arriva pas jusque-là. La poussière était produite par les fragments de charbon tombant des berlines dont les planches joignaient assez mal. Cependant il n'y avait nulle part de grands amas de poussières; la galerie était relativement peu poussiéreuse et la poussière elle-même ni très fine, ni très sèche. La composition moyenne du charbon était la suivante : Matières volatiles Carbone fixe Soufre Cendres Humidité
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21,04 70,13 2 01 4 92 L30
Explosifs. — Des explosifs différents étaient employés au charbon et au rocher. Pour le charbon, poudre noire et bobbinite que les mineurs se procuraient eux-mêmes et tiraient au moyen de mèches allumées à leurs lampes. Pour le rocher, rippite et carbonite que la compagnie fournissait; seuls les surveillants ou le boute-feu étaient autorisés à utiliser ces explosifs, qu'ils tiraient au moyen de mèches et de détonateurs. 11 n'y avait pas de magasin spécial; les explosifs étaient conservés dans une boîte placée dans le magasin du chef charpentier. Un certain désordre régnait d'ailleurs dans la remise des explosifs aux surveillants. L'explosion. — Le 29 octobre 1909, à quatre heures et demie du matin, on entendit de la surface le bruit de l'explosion; en même temps, une violente poussée d'air accompagnée de poussière arriva par le puits d'extraction. Les portes et les fenêtres de la recette furent brisées, le toit emporté. La plate-forme et les rails furent soulevés. Les grosses poutres métalliques de l'accrochage
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furent déplacées ; deux d'entre elles tombèrent dans le puits. Une des cages fut également brisée. Au puits de sortie d'air, il n'y eut aucun dégât, sauf que les échelles furent déplacées, et la charpente surmontant le ventilateur enlevée. Le ventilateur ne souffrit pas. On n'aperçut aucune flamme. Au moment de l'explosion, un palefrenier se préparait à descendre et était déjà dans la cage. Le moulineur et ce palefrenier furent étourdis par le choc, mais ne furent pas blessés. Opérations de sauvetage. — Il y avait alors quatre personnes à la surface ; deux furent atteintes par l'explosion ; le bruit attira l'attention et immédiatement le personnel dirigeant fut prévenu. Comme la cage était hors de service au puits principal, le seul moyen de descente était le train d'échelles du puits de sortie d'air. On entendait des cris d'appel venant du bas du puits d'extraction. Quelques sauveteurs descendirent et trouvèrent deux hommes blessés dont l'un pris sous la cage. On ne put les remonter que lorsque les cages fonctionnèrent à nouveau. Un autre mineur fut trouvé près du puits, souffrant, mais encore capable de marcher. A ce moment, un court-circuit se produisait dans l'aérage, par suite de la destruction des portes entre les deux puits et des communications que l'explosion avait établies entre le retour et l'entrée d'air. Les gaz irrespirables furent repoussés dans le voisinage immédiat des puits, ce qui sauva les trois hommes trouvés là. Une faible quantité d'air put aussi passer dans les galeries, mais la proportion de gaz asphyxiant croissait à mesure qu'on s'éloignait du puits. Immédiatement après l'explosion, la galerie était remplie d'un mélange