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COUP DE POUSSIÈRES SURVENU A LA MINE DE DARRAN
vers le Sud. Grosfaen, récemment foncé, est destiné à exploiter une couche de charbon à vapeur au-dessous de la veine Brithdir, et ne sert ni pour l'aérage,' ni pour l'extraction de Darran. 24 mineurs purent se sauver par l'autre puits, Gilfach ; de ce puits furent aussi faites des . tentatives de sauvetage, qui n'aboutirent qu'à la mort de , trois sauveteurs. Le puits Penygarreg, figuré sur le plan, traverse la 1 couche Brithdir, mais ne communique pas avec Darran. Travaux. — La couche Brithdir a une épaisseur moyenne de 1 mètre, avec un toit solide, tantôt schisteux, tantôt gréseux. Elle est exploitée en vallée, au Sud du puits, par une variante du système des chambres et piliers (stall and pillar). Les chantiers sont tous à une distance considérable du puits auquel ils sont reliés de la façon suivante. A partir du puits, une galerie longue de 280 mètres conduit au sommet d'un plan incliné principal, long de 1.800 mètres. Do part et d'autre de ce plan, sont situés les niveaux à des intervalles de 200 à 300 mètres. Perpendiculairement aux niveaux, sontouverts des plans secondaires à des intervalles de 100 mètres; enfin, à droite et à gauche de ces plans, des chambres sont exploitées avec des piliers de 10 mètres environ qu'on reprend ensuite. Le plan (voir Pl. XII, fig. 2) indique la situation des puits, galeries et chantiers, .la direction du courant d'air (—>-), la direction de l'onde explosive (»—*-)\ les points où furent trouvées les victimes de l'explosion, indiqués par les chiffres 1 à 30. Aérage. — L'aérage était assuré par un ventilateur asm pirant Schiele de l ,80 de diamètre, mû par une machine à vapeur et placé près de l'orifice du puits de sortie d'air. Il tournait à 300 tours par minute, avec un débit de 10 mètres cubes par seconde et une dépression de 38 millimètres d'eau.
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L'air suivait le plan principal, arrivait aux chantiers, et regagnait le puits de sortie par une voie spéciale, qui franchissait la voie d'entrée au moyen d'un croisement dont la destruction parl'explosion arrêta longtemps les tentatives de sauvetage. L'aérage du puits Darran et celui du puits Gilfach étaient entièrement séparés par une porte étanche établie dans la galerie de communication. Roulage. — Du puits au sommet du plan, le roulage était fait par le système du tailrope, mû par une machine à vapeur; dans le plan, au moyen d'un treuil ; dans les niveaux, par des chevaux. Les berlines étaient en bois, avec une de leurs extrémités formant porte. Exhaure. — La mine donnait une quantité d'eau considérable; 110 à 125 mètres cubes par heure étaient pompés à Darran, et une partie des eaux s'écoulaient par Gilfach. Trois pompes à air comprimé envoyaient l'eau au puits, d'où une autre pompe la rémontait à la surface. Éclairage. — L'éclairage se faisait à feu nu. On n'avait jamais vu de grisou dans la mine, et depuis l'explosion on n'en trouva aucune trace. 11 existait de l'acide car: bonique dans les vieux travaux et les culs-de-sac mal aérés. Poussières. — La majeure partie des voies de roulage et des chantiers étaient humides ; cependant une partie du plan principal était sèche et poussiéreuse, et c'est là que l'explosion prit naissance. Aux environs immédiats du puits d'entrée d'air, la galerie était humide; ensuite, jusqu'au sommet du plan, les parties humides et les parties sèches alternaient. Sur les 300 premiers mètres, le plan principal était sec et poussiéreux jusqu'à un point (marqué sur le plan), où une source jaillissait du sol et coulait sur le mur. Un peu plus loin, à la hauteur du niveau Shenkin, on trouvait une